Nabil Fahmi en Algérie, la visite qui dérange


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La visite en Algérie du ministre égyptien des Affaires égyptiens, Nabil Fahmi, n’a pas été du goût de tous. Les partis islamistes du pays continuent de crier haro sur le nouveau régime du pays du Nil.

Nabil Fahmi, le ministre des Affaires étrangères égyptien, n’est pas le bienvenu en Algérie. Ou du moins, c’est ce que prétendent les partis islamistes du pays. Alors qu’il achevait lundi une visite de deux jours en Algérie, Fahmi a bien compris que la politique actuelle de l’Egypte dérange.

Le chef de la diplomatie égyptienne était attendu à Alger pour échanger autour de questions internationales telles que le dossier syrien ou palestinien et la réforme de la Ligue arabe.

Les partis islamistes de la République algérienne comparent la situation des Frères musulmans égyptiens similaire à l’histoire du FIS dissous en 1992.

Pour sa défense, Nabil Fahmi a invité ses détracteurs à se « mêler » de leur politique : « Il est normal que la situation égyptienne ait un retentissement ici, sans pour autant que l’Algérie se mêle de notre situation. Et c’est ce que nous attendons de nos amis algériens. Tout comme à l’époque nous nous préoccupions de ce qui se passait en Algérie, sans pour autant, nous en mêler. »

Ramtane Lamamra remet de l’ordre

A la veille de son arrivée en Algérie, des partis islamistes avaient lancé un appel à la mobilisation dans le but de s’opposer à un gouvernement qu’ils considèrent comme illégitime.

Dans une déclaration à la presse, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a fixé ses règles du jeu : « L’Algérie reconnaît les Etats, pas les gouvernements ni les régimes. Les relations de l’Algérie continuent donc avec les Etats quelque soient les problèmes internes du pays ». En d’autres termes, l’Algérie poursuivra ses relations avec l’Egypte.

Enfin, Ramtane Lamamra a tenu à remboîter les partis politiques algériens à leur place. En réponse à une question d’un journaliste, le ministre a lancé : « C’est le président qui dirige la politique extérieure du pays, pas les partis ».

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