Moscou dément le recrutement d’instructeurs russes par Bamako et rassure Paris


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Le Président russe, Vladimir Poutine
Le Président russe, Vladimir Poutine

Alors qu’il a été fait état de la volonté du gouvernement malien de se payer les services d’instructeurs russes pour appuyer la formation de l’armée et la sécurisation d’officiels de ce pays d’Afrique de l’Ouest, la Russie a démenti cette information. Auparavant, la France avait mis en garde.

La Russie a démenti, hier mercredi 15 septembre 2021, toute discussion avec le Mali au sujet de l’envoi d’instructeurs du groupe de sécurité Wagner. L’agence Reuters a récemment révélé que le gouvernement malien comptait s’offrir les services d’instructeurs russes pour appuyer la formation de l’armée et la sécurisation d’officiels. Une révélation qui a soulevé une grosse polémique et de vives réactions.

Réagissant à l’annonce de l’agence Reuters, qui, citant des sources diplomatiques concordantes, a rapporté que les autorités maliennes seraient en passe de conclure un accord avec la société russe Wagner, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a précisé qu’il n’y a « aucun représentant des forces armées russes là-bas et aucune négociation officielle n’est en cours », reconnaissant toutefois que son pays a des contacts dans le domaine militaire avec beaucoup de pays, notamment africains.

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L’accord, selon le media, portait sur un montant de six (06) milliards de francs par mois et permettrait à la société russe Wagner d’avoir accès à trois gisements miniers : deux d’or et un de magnésium. En retour, les instructeurs russes seraient chargés de former les Forces armées maliennes et d’assurer la protection de certains hauts dirigeants maliens.

« Il se passe des choses au Mali, inquiétantes. Et si cette rumeur selon laquelle les autorités maliennes devaient contractualiser avec la société Wagner, ce serait extrêmement préoccupant et contradictoire, incohérent avec tout ce que nous avons entrepris depuis des années et tout ce que nous comptons entreprendre en soutien des pays du Sahel », avait réagi la ministre française des Armées, Florence Parly, devant la Commission de la Défense nationale de l’Assemblée nationale.

Pour sa part, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, face à la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale de son pays, a mis en garde, mardi, qu’une implication de la société privée russe Wagner au Mali serait incompatible avec le maintien d’une force française dans ce pays d’Afrique. « C’est absolument inconciliable avec notre présence, incompatible avec l’action des partenaires sahéliens et internationaux du Mali », avait mis en garde Jean-Yves Le Drian.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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