Moi, j’aime pas la Saint-Valentin !


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Tout le monde n’attend pas la Saint-Valentin le cœur tambourinant et la bouche en cœur. De nombreux célibataires et couples exècrent le caractère « commercial » et culpabilisant de la fête des amoureux. Parmi eux, on compte les Britanniques Meg Pickard et David Pannett, fondateurs d’un site permettant d’envoyer des cartes de vœux plus ou moins cyniques…

2001. Meg Pickard et David Pannett sont grincheux. La Saint-Valentin approche… et ces deux amis anglais sont célibataires. Pour le fun, ils créent des cartes piquantes téléchargeables moquant le 14 février. L’année suivante, ils portent l’expérience sur Internet avec une option permettant des envois automatiques. Et, surprise : 2 000 cartes anti-Saint-Valentin ont été envoyées. Dès lors, Meg Pickard et David Pannett pérennisent le concept de meish.org. Chaque année, les visites sont de plus en plus nombreuses. Et même trop. En 2005, le serveur de plante sous la pression des 200 000 messages envoyés.

Pourquoi tant de haine le jour de la fête de l’amour ? « Je suis contre les rappels constants que couple = normal, que toute personne qui n’est pas en couple (ou n’a pas envie de l’être) est bizarre, que quiconque qui est dans une relation mais n’est pas marié est un original et que quiconque qui est marié mais ne s’est pas reproduit est simplement considéré comme étrange », résume d’un trait Meg Pickard sur meish.org.

« Dites-le avec de la bile »

On comprend mieux pourquoi, le site est ponctué de remarques cyniques à l’encontre de la Saint-Valentin et des industries qui poussent à acheter ici des fleurs, là des bijoux, plus loin des chocolats… Et meish.org ne fait pas dans la dentelle. « La Saint-Valentin, c’est comme l’herpès : juste au moment où vous pensez qu’il est parti pour de bon, il ressort sa vilaine tête », explique le site. Ou encore : « Cette année, ne le dites pas avec des fleurs : dites-le avec de la bile »…

Certaines cartes de meish.org sont du même acabit. Morceaux choisis : « Je préfère une bonne tasse de thé qu’une peluche de mauvaise qualité », « Rien ne dit « je t’aime » comme des graisses saturées et de la lingerie vulgaire », « Tu feras l’affaire », « Destiné à mourir seul dans une pièce sentant fortement la pisse de chat », « J’ai 3 987 amis sur Facebook, mais aucun d’eux ne veut coucher avec moi ». Cette dernière carte s’achevant par une insulte particulièrement grossière.

Imprimer les cartes

Pour plus de confort pour les créateurs de meish.org, les cartes peuvent désormais être envoyées par le biais de divers sites, tels que Facebook, Myspace, Google, YahooBuzz, Twitter… La manipulation est gratuite mais Meg Pickard appelle à faire un don qui, assure-t-elle, servira uniquement à payer les frais engendrés par l’augmentation du trafic. Pour les internautes qui préfèrent encrer leur aversion pour la Saint-Valentin dans la réalité, meish.org propose de se tourner vers un site partenaire. Un site qui propose l’impression, payante, de quelques modèles de cartes.

Les opposants à la Saint-Valentin se retrouvent ainsi à armes plus ou moins égales avec les partisans de la fête des amoureux. Mais Meg Pickard ne semble nourrir qu’une envie : celle que les pro et anti Saint-Valentin conviennent que c’est tous les jours le 14 février : « Heureusement, on n’a pas besoin de date spéciale pour faire des choses sympas, comme manger dehors ou recevoir des fleurs. Chaque jour est parfait pour dire à quelqu’un qu’on l’aime, non ? ».

Visiter le site meish.org

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