Migrants : 14 arrestations lors du démantèlement de la « Jungle » de Calais


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En France, quatorze personnes ont été arrêtées lors d’une manifestation d’un groupuscule qui s’est déroulée samedi à Calais, au moment du démantèlement de la « Jungle » de cette ville.

Les deux tiers de la zone sud du camp ont été démantelés. Samedi, le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, a indiqué que « l’Etat poursuit avec détermination son travail de mise à l’abri des migrants et de résolution des effets de la crise migratoire à Calais ».

La préfecture du Pas-de-Calais a indiqué qu’un peu plus de cinq des 7,5 hectares de la zone sud de la « Jungle » de Calais ont été démantelés depuis le 29 février. Ce qui représente les deux tiers de la zone sud. Pour sa part, Christian Salomé, président de l’association L’Auberge des migrants, a souligné que les autorités « ont pratiquement terminé, à mon avis ce sera fait d’ici mardi soir ». Les autorités tentent de convaincre les migrant d’opter pour les solutions d’hébergement de l’Etat, notamment la centaine de Centre d’accueil et d’orientations (CAO) disséminés en France, les places restantes parmi les 1500 disponibles au Centre d’accueil provisoire (CAP), ou encore 450 places en tentes de la Sécurité civile.

Samedi matin, alors que les opérations de démantèlement se poursuivaient, une manifestation de militants s’est déroulée dans les rues de Calais. Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a annoncé que « quatre-vingt individus d’un groupuscule d’extrême droite ont tenté de troubler l’ordre public dans la ville, avant d’être rapidement dispersés par l’intervention rapide et efficace des forces de l’ordre ». Un communiqué du groupuscule « Génération identitaire », qui s’était réunis dans la ville pour protester contre la présence de migrants dans le camp de Calais, indique que c’était 130 personnes et non 80. Les manifestants étaient parvenus à bloquer un temps deux ponts de la ville, portant « des banderoles, ils ont enflammé quelques pneus et avaient des fumigènes », a déclaré Etienne Desplanques, directeur de Cabinet de la préfète Fabienne Buccio.

Le parquet de Boulogne-sur-Mer a rapporté que les gardes à vue avaient été prolongées et que la décision d’éventuelles poursuites serait prise dimanche. Le parquet a également précisé que l’une des 14 personnes en garde à vue est le jeune homme qui avait brandi un fusil en marge d’une manifestation de soutien aux migrants, le 23 janvier. Il avait été interpellé mais n’avait finalement pas été poursuivi par le ministère public. Des images montraient plusieurs groupes de jeunes assis à même le sol, certains portant des banderoles « No Way » (On ne passe pas), « Go Home » (Rentrez chez vous).

En réponse à cette violence contre les migrants, Bernard Cazeneuve a assuré que la France ne laissera pas « quelques extrémistes instrumentaliser la question migratoire à Calais ».

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