Massacres dans l’Est de la RDC : les évêques décrètent une journée de deuil et de prières


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Cathédrale Notre-Dame de la Paix, à Bukavu  par Timothee Rolin
Cathédrale Notre-Dame de la Paix, à Bukavu par Timothee Rolin

Touchés par la souffrance des populations de l’Est de la République démocratique du Congo, les évêques de la région, réunis au sein de l’Assemblée épiscopale provinciale de Bukavu (ASSEPB), ont décidé de faire du 2 décembre une journée de deuil et de prières.

Réunis autour de l’archevêque de Bukavu, les évêques de Butembo, Uvira, Goma, Kasongo et Kindu se sont penchés pendant six jours sur le drame sécuritaire qui secoue l’Est du pays dirigé par Félix Tshisekedi. Dans un élan de solidarité envers la population, les prélats ont décrété la journée du 2 décembre journée de deuil et de prières pour les populations de l’Est du pays en général et des territoires de Beni, Butembo, Lubero, Fizi, Uvira, Mwenga et Kalehe en particulier. Ces régions subissent, en effet, depuis quelques semaines une escalade de la violence des groupes armées, notamment de l’ADF. « En signe de communion et de solidarité pour ce qui est de notre ASSEPB, nous avons décrété dans nos six diocèses, la journée du 2 décembre 2019, journée de deuil et prières et de communion avec nos frères et sœurs éprouvés. Ce jour de deuil et de prières sera chômé dans tous nos services ecclésiaux et sociaux, services médicaux exclus, mais comprises les écoles, les séminaires, les institutions et universités dépendant de l’Eglise catholique dans nos six diocèses », précise le communiqué signé à l’issue de l’Assemblée.

La population locale, lasse d’attendre une réaction du Gouvernement s’est récemment déchaînée contre l’hôtel de ville et une base des Nations Unies à Béni, entrainant la mort de plusieurs manifestants tués par les forces de sécurité.

Il faut rappeler que du 27 mai au 2 juin 2019, cette Assemblée s’était déjà réunie pour se prononcer sur la prolifération des groupes armés qui met en péril la paix et la sécurité dans la région.

L’appel que les évêques avaient, à l’époque, lancé aux autorités centrales du pays demeure plus que jamais d’actualité. En effet, ces autorités ont le devoir de « reprendre en mains la gestion de la mission régalienne de L’État, celle d’assurer l’unité, l’intégrité du territoire, la sécurité des personnes et de leurs biens, ainsi que la promotion du bien-être général de la population ».

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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