Maroc : suspecté de « satanisme », un couple fan de rock interdit de mariage


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A Agadir dans le sud du royaume, la justice marocaine a interdit mercredi à un Marocain et sa compagne allemande de se marier à cause de leurs looks de rockers, ils sont suspectés de « satanisme ».

Ils ont été jugés sur leurs apparences vestimentaires, un couple maroco-allemand ne peut pas se marier car la justice marocaine les suspecte d’être des « adorateurs de Satan », selon le jeune homme.

Dans la décision de justice émise en début de semaine, est écrit « Les enquêtes réalisées ont permis d’attester que le demandeur marocain est adepte de ce qu’on connaît sous l’appellation des « adorateurs de Satan » et qu’il vendait des vêtements et des accessoires qui ont relation avec la même orientation, et qu’il a abandonné son commerce depuis l’année 2008. L’apparence de personne étrangère montre qu’elle fait partie de la même mouvance. La partie marocaine a déclaré être de confession musulmane, alors que la partie étrangère a déclaré être de confession chrétienne ».

Amine Khairi, 26 ans et la jeune allemande de 25 ans sont donc considérés comme adeptes des adorateurs de Satan et ont été jugé sur le principe de faciès.

Selon Médias24, le jeune homme, musicien et grand fan de la musique métal, dont le casier judiciaire est encore vierge, a un look de rockeur, pas plus.

Amine Khairi a dit avoir été informé par ses avocats que cette décision était « définitive et irrévocable ». « Même si l’on se mariait en Allemagne, je serai arrêté à mon retour au Maroc pour pratique de la prostitution car non marié selon la loi marocaine ». Le couple conteste donc cette décision et a déposé un recours en justice.

En 2003, 14 jeunes amateurs de hard rock, soupçonnés de « satanisme » avaient été condamnés à des peines de prison pour « actes pouvant ébranler la foi des musulmans ». La cour d’appel de Casablanca les a finalement relaxés par le tribunal. Ils avaient bénéficié d’une forte mobilisation au Maroc et à l’étranger dénonçant un « procès de la liberté d’expression et de la liberté de création ».

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