Maroc / Sahara occidental Appel pour un retour immédiat d’Aminatou Haidar chez elle!


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La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) appelle instamment les autorités marocaines à garantir le retour dans les plus brefs délais de Mme Aminatou Haidar, présidente du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme (CODESA) et à lui restituer son passeport.

Depuis le 15 novembre 2009, Mme Haidar est en grève de la faim pour protester contre l’interdiction d’accéder au territoire marocain et la confiscation de son passeport par les autorités marocaines à l’aéroport de Laayoune (Sahara occidental) alors qu’elle rentrait d’un voyage qui l’avait notamment conduite aux Etats-Unis où lui a été décerné le « Civil courage Prize for steadfast resistance to evil at great personal risk ». Mme Aminatou Haidar a été appréhendée le 13 novembre après avoir indiqué le Sahara occidental comme lieu de résidence sur sa carte de débarquement au lieu du Maroc. Son passeport et sa carte d’identité lui ont alors été confisqués et elle a été soumise à un interrogatoire quant à l’objet de son voyage, ses opinions et affiliations politiques. Après avoir passé la nuit en détention à l’aéroport et suite à son refus d’accéder à la demande des officiers de reconnaître publiquement la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, Mme Haidar a été interdite d’entrée sur le territoire marocain et mise dans un avion à destination à Lanzarote, aux Iles Canaries. Mme Haidar a également refusé l’asile politique proposé par le gouvernement espagnol.

La FIDH s’inquiète vivement de l’état de santé de Mme Haidar qui s’est considérablement dégradé depuis qu’elle a entamé sa grève de la faim. Nos organisations sont également préoccupées du fait que le compte bancaire de Mme Haidar serait bloqué, la plaçant ainsi que sa famille dans une situation de précarité.

La FIDH considère les mesures prises par les autorités marocaines d’une part comme une violation du droit à l’exercice légitime du droit à la liberté d’expression et d’opinion de Mme Haidar et d’autre part, comme illégales au regard même de la législation marocaine selon laquelle un ressortissant marocain ne peut être déchu de son droit à l’accès au territoire.

Source FIDH

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