Maroc : George Bush visé par une plainte pour torture et séquestration


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Un juge espagnol a décidé de réactiver une plainte déposée contre l’ancien Président américain par d’ex-détenus de la prison américaine de Guantanamo en 2009, pour tortures et séquestration. Deux Marocains figurent sur la liste des plaignants.

Dans l’imaginaire collectif, le nom de la ville cubaine de Guantanamo rime avec celui d’une immense prison à ciel ouvert, où de dangereux criminels, ennemis des Etats-Unis, sont incarcérés. Mais aussi avec les accusations de tortures et autres sévices faisant fi des droits de l’Homme, qui y seraient subis par les détenus. Des accusations dont l’administration américaine a régulièrement fait l’objet.

C’est à cause de telles pratiques, qu’un juge espagnol a décidé de réactiver une plainte initialement déposée en 2009 par d’ex-détenus de la prison. Les Marocains Hamed Abderrahman et Lahcen Ikassrien, ainsi qu’un Jordanien et un Libanais entendent en effet poursuivre les autorités américaines pour torture et séquestration. Une plainte qui vise de plein fouet l’ancien Président George Bush et son administration, ainsi que plusieurs cadres de la prison cubaine.

Si la plainte n’avait pas abouti en 2009, Pablo Ruiz, un juge de l’Audience Nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole, estime aujourd’hui disposer de « preuves tangibles sur l’implication de l’administration Bush dans des actes violant les droits de l’Homme, lors de sa guerre contre le terrorisme ». Se disant persuadé en la capacité de son pays de poursuivre une affaire qui dépasse son territoire, il souhaite connaître l’état d’avancement de l’enquête.

Mais cette plainte a, en réalité, peu de chances d’aboutir. Les Etats-Unis n’ont en effet jamais adhéré au Tribunal Pénal International, et ne peuvent de ce fait être poursuivis par une juridiction qu’ils n’ont pas reconnue. Ils ne reconnaissent, par ailleurs, aucune autorité judiciaire capable de juger des crimes commis par des Américains en temps de guerre.

La fermeture de la prison de Guantanamo avait été promise en 2008 par Barack Obama. Mais, six ans plus tard, le camp continue malgré tout d’accueillir ceux que les Etats-Unis qualifient de « combattants illégaux ». Objet de polémiques, la prison américaine est régulièrement accablée par des témoignages qui rapportent les traitements inhumains et dégradants qui y seraient subis.

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