Maroc : de quoi accuse-t-on Mohammed VI ?


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Le roi du Maroc, Mohammed VI
Le roi du Maroc, Mohammed VI

Le roi du Maroc, Mohammed VI est pointé du doigt par ses propres concitoyens qui l’accusent de poser des actes allant dans le sens contraire de leur volonté. De quoi s’agit-il ?

Au Maroc, six organisations et coalitions associatives ont condamné, samedi 30 janvier, l’ouverture du bureau de liaison d’Israël à Rabat, laquelle ouverture a été annoncée la semaine dernière avec l’arrivée du chargé d’affaires David Goffrin, relève Yabiladi. Selon le journal, ces organisations et coalitions associatives ont estimé que cette démarche approuvée par le Maroc se faisait « au mépris de la volonté du peuple marocain ».

L’appel, qui a été signé par le Réseau démocratique marocain de solidarité avec les peuples, la Coalition marocaine des associations de défense des droits humaines, le Mouvement BDS Maroc, la Campagne marocaine pour le boycott académique et culturel d’Israël (MACBI), le Comité marocain d’appui aux causes de la nation et celui de la solidarité avec le peuple palestinien à Casablanca, intervient un mois après la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.

L’ouverture du bureau de liaison d’Israël à Rabat intervient, en effet, après la normalisation des relations entre le Maroc et Israël voulu par l’ancien Président américain, Donald Trump, qui, en retour, avait promis au roi Mohammed VI la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental. « Deal » accepté par le souverain alaouite. Ce qui, aux yeux des organisations et coalitions associatives, est une initiative « soumise aux diktats de l’impérialisme américain et de l’entité sioniste ».

« Nous ne pouvons que condamner, dans les termes les plus forts, le fait d’accepter de recevoir des responsables terroristes et des criminels de guerre sur notre terre et leur permettre de semer leur idéologie raciste dans notre pays, tout en menaçant la cohésion sociale de notre peuple et la paix dans notre région », indiquent les organisations et coalitions associatives, dans un communiqué repris par Yabiladi.

Les organisations et coalitions associatives réitèrent, toujours selon le journal, leurs appels à revenir sur cet accord de normalisation et à l’abandonner, « par respect aux positions inébranlables et honorables du peuple marocain et de ses forces vives, en estime aux âmes des martyrs tombés en défense du droit du peuple palestinien à libérer sa terre, pour construire un Etat démocratique indépendant avec Al-Qods comme capitale ».

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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