Maroc : Akhannouch aux commandes après la déroute du PJD aux élections


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Aziz Akhannouch, chef du gouvernement marocain
Aziz Akhannouch; Premier ministre du Maroc

C’est un véritable séisme électoral qui vient de frapper le Maroc avec la victoire sans appel du RNI, le Rassemblement national des indépendants, arrivé en tête lors des Législatives du 8 septembre, et la défaite cinglante du PJD, le parti de la justice et du développement, parti islamiste.

C’est un immense succès pour l’entrepreneur Aziz Akhannouch, patron du Rassemblement national des indépendants qui a œuvré, ces dernière années, pour donner une seconde jeunesse au RNI. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue, hier, jeudi 9 septembre 2021, à Rabat, après la victoire de son parti aux élections législatives, il a déclaré être « prêt à œuvrer avec confiance et responsabilité avec l’ensemble des partis qui partagent ses principes et sa vision pour relever les différents défis sous la sage conduite du roi Mohammed VI ».

Dans la ligne de la vision de roi, il a rappelé les grands engagements et les mesures qui seront le socle de sa politique et que les partis souhaitant gouverner avec lui devront accepter de suivre pour un programme commun : « Nous avons la possibilité d’investir dans le système de santé, de promouvoir l’emploi, retrouver confiance en l’économie nationale, réformer le système d’éducation, retrouver la dignité et le respect entre les citoyens et l’administration », a déclaré M. Akhannouch.

A l’opposé, c’est la Bérézina du coté du parti islamiste, le PJD, parti de la justice et du développement, qui se retrouve en seulement huitième position dans les résultats de l’élection législative et qui risque donc de ne même pas être capable de constituer un groupe parlementaire à l’Assemblée.

Après la raclée électorale, Saad-Eddine El Othmani, secrétaire général du parti, a annoncé sa démission et celle de l’ensemble des membres du bureau politique. Dans un communiqué, le PJD explique qu’il tiendra une session extraordinaire du Conseil national afin d’analyser les résultats des élections et un congrès national du parti suivra rapidement afin d’en tirer toutes les conclusions.

Le taux de participation lors de l’élection a légèrement dépassé les 50%, les résultats définitifs donnent en première position le Rassemblement national des indépendants (RNI) avec 102 sièges devant le Parti authenticité et modernité (PAM) avec 87 sièges. Puis suivent le Parti de l’Istiqlal (PI) avec 81 sièges, l’Union socialiste des forces populaires (USFP) avec 34 sièges, le Mouvement populaire (MP) avec 28 sièges, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) avec 22 sièges, l’Union constitutionnelle (UC) avec 18 sièges, et le Parti de la justice et du développement (PJD) avec 13 sièges, le Mouvement démocratique et social (MDS) 5 sièges, le Front des forces démocratiques (FFD) 3 sièges, l’Alliance de la fédération de gauche (AFG) 1 siège et le Parti socialiste unifié (PSU) 1 siège.

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