« Marchés Tropicaux & Méditerranéens » quitte les kiosques


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Marchés Tropicaux & Méditerranéens
Marchés Tropicaux & Méditerranéens

La publication de Marchés Tropicaux & Méditerranéens est suspendue en raison de problèmes financiers persistants. Les journalistes continuent de faire vivre le magazine économique africain sur Internet, en espérant qu’un repreneur leur permettra de ressusciter la version papier.

« Malgré les efforts consentis depuis 2 ans et demi, Promoguide Paris, société éditrice de l’hebdomadaire Marchés Tropicaux & Méditerranéens, est contrainte de cesser son activité. » Le fameux titre économique africain créé en 1945 a finalement dû s’incliner devant les difficultés financières. « Si on compare la situation sur les quatre premiers mois de 2007 et de 2008, le bilan 2008 est très positif. Mais le journal continuait à perdre de l’argent », confie Lucas Patriat, rédacteur en chef de l’hebdomadaire.

En cause, divers clients de Marchés Tropicaux & Méditerranéens qui n’ont pas honoré leurs créances. « Ce sont les abonnés et les recettes publicitaires qui permettent l’équilibre d’un journal. S’il n’y pas assez d’annonceurs ou que les annonceurs paient quand ils en ont envie, cela crée d’important problèmes. L’actionnaire majoritaire a essayé à chaque fois de rétablir l’équilibre, mais, à un moment, il faut savoir s’arrêter ! », indique Michel Myszkowski, gérant et directeur de la publication. Promoguide Paris a donc décidé de mettre la société en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce, n’ayant pas les moyens de payer ses dettes.

La fin de l’âge d’or

Marchés tropicaux et méditerranéens n’a pas toujours connu la précarité. « De 1945 aux années 80-90, nous n’avions pas de problèmes, explique Michel Myszkowski. Nous avions énormément d’abonnés parce que tout le personnel administratif dans les territoires français (pendant la colonisation, ndlr) était abonné. » A cette époque-là, il n’y avait pas un fonctionnaire qui n’avait pas un Marchés Tropicaux & Méditerranéens dans les mains.

Et puis, avec les changements politiques, le nombre d’abonnés a décliné. Tout comme les recettes. La suite, on la connaît. Et elle est d’autant plus douloureuse pour l’équipe que « ces derniers mois, des progrès sensibles étaient constatés, conclut le journal. Le nombre d’abonnés se redressait, le nouveau site internet attirait un nombre croissant de lecteurs, et les insertions payantes étaient en forte augmentation ».

En attendant de savoir s’ils seront licenciés ou non, les journalistes continuent de faire vivre la version Web de Marchés Tropicaux & Méditerranéens. Tout en espérant qu’un repreneur se manifeste pour ressusciter le journal qui s’est imposé comme une référence sur l’actualité économique africaine.

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