Mandela proche d’obtenir la paix au Burundi ?


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Mandela proche d’obtenir la paix au Burundi ?

L’ancien président sud-africain espère que la guerre civile s’achèvera d’ici un mois. Plusieurs difficultés majeures restent cependant à résoudre.

Ils ne sont pas nombreux, ceux qui, tel Nelson Mandela, ont mérité avec autant de constance le prix Nobel de la paix qui leur fut un jour attribué. L’ancien président sud-africain, artisan d’une réussite politique unique dans l’Histoire africaine du XXème siècle, poursuit au Burundi une action diplomatique dont l’influence positive est exceptionnelle.

Pourtant Mandela est déçu. Il espérait obtenir, dès cette semaine, un cessez-le-feu définitif entre la rébellion hutue (ethnie majoritaire au Burundi) et le pouvoir tutsi du président Pierre Buyoya. Ce sera, sans doute, pour le mois prochain. Car le pas décisif a déjà été franchi : Jean-Bosco Ndayikengurukiye, leader des Forces de défense de la démocratie (FDD) qui dirigent la rébellion, a donné son accord à l’ex-président sud-africain pour rencontrer Buyoya et entamer les pourparlers de paix définitifs.

Camps de concentration

La guerre civile, désormais larvée, a causé la mort de 200 000 personnes au Burundi. Le plan de paix prévoit une période de transition de deux ans à trois ans, à l’issue de laquelle seraient organisées des élections démocratiques. Pendant cette période, un gouvernement provisoire sera constitué sur une base d’égalité entre hutus et tutsis. L’armée sera restructurée sur le même modèle.

L’un des derniers obstacles à la paix est la controverse sur les « camps de regroupement » mis en place par le pouvoir dans le but officiel de protéger les populations des attaques des rebelles. Des centaines de milliers de hutus résident dans ces camps que Nelson Mandela a décrit comme des « camps de concentration ». Selon l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW), des soldats burundais torturent et tuent des suspects dans ces camps, et violent des femmes qui y sont internées.

Le gouvernement aurait commencé, d’après la BBC, de fermer ses camps – comme il s’est engagé à le faire d’ici la fin du mois de juillet. Mais HRW estime, au contraire, que cette fermeture n’a pas eu lieu.

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