Mali : vers un boycott  de la campagne agricole 2019-2020 ?


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Bakary Togola, président APCAM
Bakary Togola, président APCAM

La campagne agricole 2019-2020 pourrait être hypothéquée, à en croire le Groupement des syndicats cotonniers et vivriers maliens qui exige la libération du président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (l’APCAM) et de ses compagnons.

Lancée le mardi 18 juin 2019 par le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta, la campagne agricole 2019-2020 risque d’être boycottée dans les prochains jours. En cause, l’arrestation de Bakary Togola, leader incontournable des paysans du Mali et de ses compagnons, qui continue de faire des mécontents. Après l’APCAM qui s’est dit prête à organiser d’hostiles manifestations contre le gouvernement malien afin d’exiger que Bakary Togola soit libéré, le GSCVM s’immisce dans l’affaire. Le Groupement des Syndicats Cotonniers et vivriers du Mali menace de procéder au boycott de la campagne agricole 2019-2020 lancée il y a quelques mois.

Des mesures drastiques mise en oeuvre

Jusqu’à la libération définitive du patron de l’APCAM et de ses pairs, diverses mesures répressives sont prises par le GSCVM. On note entre autres, la non signature des cautions de crédit, l’arrêt du comptage capsulaire pour la campagne en cours, le non-recensement des intentions, la non livraison du coton-graine, le boycott  des réunions des quinzaines avec le CMDT/OHVN, etc. C’est suite à l’assemblée générale des producteurs du 19 septembre dernier que ces décisions ont été prises. Tant que Bakary Togola et ses compagnons seront détenus, ces mesures resteront en vigueur selon le Groupement des syndicats.

Pour rappel, Soloba Mady Kéita, Drissa Traoré et Bakary Togola, tous responsables de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali, sont impliqués dans plusieurs affaires de malversations financières. Ils sont accusés d’avoir  détourné près de 10 milliards de francs CFA.  Auditionnés le 13 septembre 2019, ils ont été déférés le même jour sur instruction d’un juge à la prison centrale de Bamako. Ils sont  mis sous mandat de dépôt en attendant  le jour du jugement.

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