Mali : la réconciliation des bérets


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Les bérets verts proches de l’ex junte militaire du Capitaine Sanogo et les bérets rouges, fidèles de l’ancien président Amadou Toumani Touré (ATT), enterrent la hache de guerre. Les frères ennemis de la grande muette malienne se sont officiellement réconciliés, mercredi 26 juin devant les autorités de la transition, à leur tête le président Dioncounda Traoré.

(De notre correspondant)

Mercredi 26 juin, l’armée malienne a pris date avec l’histoire. Cela en organisant une journée de pardon au sein de la grande muette. Une occasion mise à profit par les bérets verts du Capitaine Sanogo et les bérets rouges, anciens frères ennemis, de fumer le calumet de la paix. A travers ce geste, le président de la République par intérimaire Dioncounda Traoré et les autorités transitoires veulent plus que jamais sceller la réconciliation et favoriser le dialogue et l’entente au sein des forces armées maliennes.

Présidant la cérémonie, Dioncounda Traoré a annoncé la libération de tous les militaires détenus dans le cadre de la guerre des bérets qui a fait rage en avril 2012. Le président par intérim a appelé les uns et les autres au pardon, à l’entente et à la réconciliation. Pour lui, il est temps de mettre les intérêts partisans de coté. « Plus jamais ça. Seul le Mali doit être au dessus de tout », a-t-il soutenu devant les militaires venus massivement au Palais de Koulouba prendre part à cette cérémonie.

Présent lui aussi, le capitaine Amadou Haya Sanogo, président du Comité de restructuration des forces armées maliennes, a salué cette initiative. L’ancien chef de la junte militaire a profité de l’occasion pour demander pardon à ses frères d’armes. « Il y a eu beaucoup d’incompréhensions et de divergences au sein des forces armées », a-t-il soutenu.

Cette réconciliation des bérets intervient à quelques jours seulement du déploiement des premiers soldats de la mission de maintien de la paix des nations unies (Minusma). Le premier contingent de la Minusma est attendu le 1er juillet au Mali. Cela pour prendre le relai de la Misma et des forces françaises engagées dans l’opération Serval.

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