Mali : la junte prête à libérer IBK, mais…


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Ismaël Wagué et ses hommes
Ismaël Wagué et ses hommes

Après 48 heures de discussions, la CEDEAO et les putschistes ont trouvé un accord pour tourner la page Ibrahima Boubacar Keita, qui devra être prochainement libre. Mais son Premier ministre Boubou Cissé sera en résidence surveillée.

Au pouvoir au Mali depuis qu’elle a renversé le Président Ibrahim Boubacar Keita, le 18 août, la junte militaire malienne, qui a échangé avec une délégation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pendant deux jours, a dit son souhait de mettre en place un organe de transition dirigé par un militaire, pour une période de trois ans.

« La junte a affirmé qu’elle souhaite faire une transition de trois ans pour revoir les fondements de l’État malien. Cette transition sera dirigée par un organe présidé par un militaire, qui sera en même temps chef de l’État », a indiqué à RFI, une source au sein de la délégation de la CEDEAO à Bamako.

Information confirmée par un responsable : « trois ans de transition avec un Président militaire et un gouvernement en majorité composé de militaires ». C’est la proposition des officiers du Conseil national pour le salut du peuple (CNSP) qui acceptent que le Président Ibrahim Boubacar Keïta regagne son domicile.

« Et s’il souhaite voyager pour des soins, il n’y a pas de problème », ont rassuré les membres de la CEDEAO. Quant au désormais ex-Premier ministre, Boubou Cissé, « nous avons obtenu de la junte qu’elle accepte qu’il soit dans une résidence sécurisée à Bamako ».

Le Mali, après plusieurs mois de crise ayant entraîné des manifestations parfois réprimées dans le sang, a vu les militaires concrétiser la volonté du peuple de faire quitter de ses fonctions IBK. Une action que les militaires et le peuple malien refuse de nommer « coup d’Etat, puisque c’est la volonté du peuple qui a été suivie ».

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Une plume qui balance entre le Sénégal et le Mali, deux voisins en Afrique de l’Ouest qui ont des liens économiques étroits
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