Mali : la CEDEAO ne ferme pas toutes les portes


Lecture 2 min.
Les membres de la CEDEAO
Les membres de la CEDEAO (illustration)

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a fait part de sa disponibilité pour « accompagner le Mali à un retour à l’ordre constitutionnel à travers l’organisation d’élections crédibles dans un délai raisonnable et réaliste ».

Malgré les sanctions financières et économiques qu’elle a prises, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a dit toute sa disponibilité pour « accompagner le Mali à un retour à l’ordre constitutionnel à travers l’organisation d’élections crédibles dans un délai raisonnable et réaliste ». Une brèche ouverte par l’instance sous-régionale, après de fortes décisions.

Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO est l’auteur de ce message publié, le dimanche 16 janvier 2022, sur Twitter. Cette message intervient après la sortie musclée du gouvernement malien de la Transition, qui a fait part de son intention de porter plainte contre la CEDEAO et l’UEMOA (Union économique et Monétaire Ouest-Africaine).

A lire : La CEDEAO va-t-elle lancer un assaut militaire contre le Mali ?

Samedi soir, en effet, le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maiga, a déclaré que le gouvernement compte saisir les juridictions compétentes pour porter plainte contre les sanctions économiques imposées par la CEDEAO et l’UEMOA. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest avait en outre décidé de la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays membres et le Mali.

« Nous avons élaboré un Plan de riposte contre ce processus pour sauvegarder la souveraineté de l’Etat malien, son intégrité territoriale. Il y a des mesures à caractère juridique qui vont être prises. Nous avons porté plainte contre ces décisions devant les institutions habilitées sous-régionales, africaines et internationales », avait, selon Anadolu, indiqué Choguel Kokalla Maiga. La sortie Jean-Claude Kassi Brou pourrait tout de même être perçue comme une réponse à l’appel du pied fait par Bamako.

En effet, au lendemain de la décision conjointe des sanctions UEMOA-CEDEAO, Assimi Goïta avait indiqué que le Mali « reste ouvert au dialogue avec la CEDEAO pour trouver un consensus entre les intérêts supérieurs du peuple malien et le respect des principes fondamentaux de l’organisation ». Le président de la Transition malienne avait ajouté : « Notre engagement pour un retour à l’ordre constitutionnel normal, apaisé et sécurisé n’a jamais failli ».

A lire : Le Mali ferme ses frontières et « rompt ses relations diplomatiques » avec la CEDEAO

Avatar photo
Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News