Mali : l’opposition émet des réserves sur le nouveau gouvernement


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Le nouveau gouvernement formé le 8 septembre par le Premier ministre Oumar Tatam Ly suscite de vifs débats au sein de l’opposition. Dans un communiqué rendu public, l’opposition à l’instar de Soumaila Cissé émet des réserves sur ce gouvernement.

Les opposants au Président Ibrahim Boubacar Keita qui avaient soutenu Soumaila Cissé s’expriment. Le Front pour la démocratie et la République a critiqué ce mardi, dans un communiqué, la formation du gouvernement pointant du doigt la reconduction dans le gouvernement du ministre de l’Intérieur, Moussa Sinko Coulibaly qui a organisé les élections.

Un gouvernement platonique selon Soumaïla Cissé

Soumaila Cissé émet des réserves concernant le nouveau gouvernement malien. Selon son représentant en France, Mani Diakhaté, joint par Afrik.com, « Soumaila Cissé déplore le fait que sur 34 ministres au sein du gouvernement, plus de la moitié soit issue du gouvernement de transition ». « Il y a beaucoup de neuf avec de l’ancien », estime le candidat malheureux à l’élection présidentielle. Au lendemain de sa défaite, Soumaila Cissé avait déclaré qu’il ferait partie de l’opposition, « pour une opposition objective, crédible et non molle ». Pour lui, c’est le Mali avant tout.

Une opposition qui peine à voir le jour

L’opposition malienne peine à se former. Les membres de l’opposition issue de l’Union pour le Renouveau Démocratique (URD) et du Front Uni pour la Démocratie (FDR) souhaitent s’affirmer en critiquant le parti au pouvoir tout en restant vigilant. D’autres ayant en perspective les Législatives, prônent la méthode douce. Un membre du FDR estime que les membres de l’opposition « ne doivent pas se braquer, car certains pourraient être accusés de vouloir diviser le pays ». D’autres opposants réclament des garanties pour entrer dans l’arène, comme celle de pouvoir s’exprimer à la télévision nationale. Pour Mani Diakhaté, « les membres de l’opposition attendent de savoir qui est qui, que les ministres prennent leur place » avant d’élaborer leur politique. Ils attendent aussi de savoir quelle sera la politique générale menée par le Président de la République et ses ministres.

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