Mali : l’armée française venge Ghislaine Dupont et Claude Verlon


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Ghislaine Dupont et Claude Verlon
Ghislaine Dupont et Claude Verlon

Le chef terroriste Baye Ag Bakabo est mort. Au cœur du rapt puis du décès des journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon, assassinés à Kidal, dans le Nord du Mali, le 2 novembre 2013, la mort de celui qui aurait été tué par l’armée française, samedi dernier, n’a été révélé que ce vendredi, lendemain de l’annonce, par le Président Emmanuel Macron, de la réduction de la présence militaire française au Sahel.

À quoi joue véritablement la France dans le Sahel ? C’est la question que se posent de nombreux observateurs de la guerre contre le terrorisme dans le septentrion du Mali. L’armée française vient de réaliser une prouesse, qui coïncide tout juste au lendemain de l’annonce par le Président français, Emmanuel Macron, de la réduction de la présence militaire française au Sahel. Elle a révélé avoir éliminé un cadre du groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) responsable de la mort, en 2013, des deux journalistes français Ghislaine Dupont et Claude Verlon.

« Le 5 juin, les militaires de Barkhane ont détecté la préparation d’une attaque terroriste à Aguelhok, dans le Nord Mali », contre une emprise de l’ONU et ont « éliminé quatre terroristes », parmi lesquels « Baye Ag Bakabo, cadre d’AQMI et responsable du rapt de nos concitoyens », a déclaré la ministre française des Armées, Florence Parly. « Sa neutralisation met fin à une longue attente », a-t-elle commenté, en adressant ses « pensées aux familles et aux proches » des deux journalistes.

Pour la petite histoire, les deux journalistes de Radio France internationale (RFI), âgés respectivement de 57 et 55 ans, avaient été enlevés lors d’un reportage puis tués, le 2 novembre 2013, quelques mois après l’opération française Serval destinée à stopper une colonne armée de terroristes menaçant de s’emparer de Bamako. Leurs corps avaient été retrouvés, moins de deux heures plus tard, à une douzaine de kilomètres. Le 6 novembre, AQMI avait revendiqué leur assassinat. Mais les circonstances précises de leur décès n’ont jamais été élucidées.

À rappeler que Baye Ag Bakabo n’est pas la première figure du terroriste sahélien à tomber sous les balles de la France. Le chef historique d’AQMI, l’Algérien Abdelmalek Droukdal, avait été tué en juin. Un sort aussi réservé, en novembre, à Ba Ag Moussa, décrit comme le « chef militaire » du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, et un « cadre historique de la mouvance terroriste au Sahel ».

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