Mali : des ONG dénoncent les conditions de la libération de Serge Lazarevic


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Plusieurs ONG ont dénoncé les conditions de la libération de l’otage français au Mali, Serge Lazarevic, en échange de plusieurs terroristes, dont ses ravisseurs.

De nombreuses ONG de défense des droits de l’Homme n’approuvent pas les conditions de la libération de l’otage français Serge Lazarevic au Mali. Un collectif d’organisations de défense des droits de l’Homme a en effet critiqué, dans un communiqué, le fait que « les autorités maliennes viennent de libérer Mohamed Aly Ag Wadoussène, Haïba Ag Acherif, présumés terroristes, ainsi que Oussama Ben Gouzzi et Habib Ould Mahouloud, auteurs présumés de graves violations de droits humains au Mali, en échange de l’otage français ».

Selon le communiqué des ONG, Mohamed Aly Ag Wadoussène a été libéré en « début de semaine et les trois autres le 4 décembre par la cour d’appel ». Selon ce responsable de la sécurité malienne, qui s’est confié à l’AFP, un « bras droit d’Iyad Ag Ghali », chef touareg malien du groupe jihadiste Ansar Dine qui a récemment appelé à « combattre la France, avait été au centre des tractations qui ont abouti à la libération de l’otage dans le nord du Mali avant sa remise au Niger, mardi ».

Parmi ces ONG : la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH) et la section malienne d’Amnesty International. « Tout en saluant la libération de Serge Lazarevic, nos organisations restent indignées », ajoutent ces ONG, décrivant Ag Wadoussène comme « l’organisateur principal de l’enlèvement ».

Ces organisations accusent également Paris d’avoir mis le couteau sous la gorge de Bamako pour la libération de l’otage. C’est le cas du responsable Afrique pour la FIDH, Florent Geel : « Les autorités maliennes avaient libéré ces détenus sous la pression française. C’est un paradoxe de voir des individus libérés dans le cadre de la libération d’otages qu’ils ont eux-mêmes aidés à capturer ».

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