Mali : célébration à Bamako du départ des forces françaises engagées dans Barkhane et Takuba


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Manifestation au Mali
Manifestation au Mali

Bamako, la capitale du Mali, a été prise d’assaut, samedi, par des milliers de manifestants célébrant le départ annoncé des troupes françaises engagées dans les opérations Barkhane et Takuba.

C’est un ouf de soulagement pour plus d’un Malien après l’annonce du départ des troupes françaises qui prennent part aux opérations Barkhane et Takuba. Ce samedi 19 février, ils étaient des milliers à manifester leur joie à Bamako. Munis de pancartes et de balais, les manifestants scandaient des chansons célébrant le départ des troupes françaises, tout en exprimant leur soutien à la junte militaire au pouvoir.

« Nous manifestons notre joie après avoir demandé à la France de partir. C’est une fête pour nous Yérèwolo, c’est une fête pour le peuple malien. À un moment donné, on a compris que nul ne saurait venir nous aider à libérer ce pays. Aujourd’hui, cette France, qui est là depuis neuf ans, n’a pas pu résoudre nos problèmes », a déclaré Bassoro Sylla, un des porte-paroles du mouvement de la société civile « Yérèwolo debout sur les remparts ».

Cette manifestation initiée « Yérèwolo debout sur les remparts » était également une occasion d’e dénoncer « l’ingérence de la puissance coloniale dans les affaires publiques au Mali, à travers ses forces qui ont montré leurs limites face aux djihadistes », témoigne un confrère de Mali 24 Info. Selon le mouvement « Yérèwolo debout sur les remparts », la manifestation de ce samedi avait pour objectif « de remercier les autorités de transition d’avoir chassé l’usurpateur du Mali depuis neuf ans, sous le prétexte fallacieux de lutter contre le terrorisme », a déclaré, Amina Fofana, à nos confrères de l’Agence Anadolu.

Bamako et Paris ne parlent plus un même langage. Vendredi, la junte militaire au pouvoir a exigé le retrait sans délai des forces françaises engagées dans les opérations Barkhane et Takuba du territoire national. Une annonce rejetée par Paris qui s’est fixé un délai de six mois pour évacuer ses troupes du sol malien.

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