Mali : Bamako demande l’arrestation de Sophie Pétronin


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Sophie Pétronin (30 oct 21)
Sophie Pétronin

Les autorités maliennes ont lancé un avis de recherche pour retrouver et «appréhender» l’ex-otage française au Mali, Sophie Pétronin. Un message dans ce sens a été adressé à «toutes les unités de gendarmerie» par la Direction générale de la gendarmerie malienne.

Libérée le 6 octobre 2020, après avoir été enlevée à Gao, au Nord du Mali, le 24 décembre 2016, l’ex-otage française, Sophie Pétronin est activement recherchée par les autorités maliennes. Un message adressé à toutes les unités de gendarmerie a été lancé, vendredi 29 octobre au soir, par les autorités maliennes, qui demandent de rechercher « très activement » Sophie Pétronin.

Selon le document repris par Anadolu, l’ex-otage française a été signalée vers Sikasso, près de la frontière avec le Burkina Faso, à 375 km au Sud-est de Bamako. «En cas de découverte, l’appréhender et la conduire sous bonne escorte à la Direction générale de la gendarmerie nationale, à Bamako », poursuit le document. Aucune précision n’a toutefois été donnée sur les raisons de cet avis.

Libérée le 6 octobre 2020, Sophie Pétronin avait été accueillie à Paris, en France, le 9 octobre 2020, par le Président français Emmanuel Macron. Durant sa captivité, la femme de 76 ans s’était convertie à l’Islam et avait fait savoir qu’elle souhaitait retourner au Mali pour y poursuivre ses activités humanitaires auprès d’enfants défavorisés.

Revenant sur sa détention, elle avait confiée avoir «transformé la détention, si on peut dire, en retraite spirituelle. Comme ça, ça se passe mieux, j’étais dans l’acceptation de ce qui m’arrivait, je n’ai pas résisté. Et puis voilà, je m’en suis sortie». A la question posée par RFI de savoir si ses ravisseurs n’étaient pas des djihadistes, Sophie Pétronin avait piqué une colère noire.

«Appelez-les comme vous voulez. Moi, je dirais que ce sont des groupes d’opposition armée au régime. Il y a eu celle de 1990. En 1996, ils ont signé des accords de paix. Si nous voulons la paix réellement au Mali, il faut que chacun respecte son engagement», avait-elle sèchement servi. Elle ne s’était pas arrêtée là, puisqu’elle était revenue à la charge, prenant la défense de ses ravisseurs.

«Pourquoi vous les appelez djihadistes, parce qu’ils font le djihad ? Vous savez ce que ça veut dire en français «djihad», c’est «guerre». Acceptant que les «djihadistes» revendiquent la libération «de leurs militaires», l’ex-otage a demandé : «mais, qu’a fait le gouvernement de transition ? Il a demandé la libération de leurs militaires. Certains ont été libérés, je ne pourrais pas dire combien. Mais dans l’immédiat, ils ont été libérés».

Et de poursuivre : «donc, si vous avez un groupe de militaires, et que certains se font prendre, vous allez tout faire pour les faire libérer, que vous soyez l’armée française, l’armée congolaise ou l’armée malienne ou l’armée américaine, vous allez tout faire pour les faire libérer. Ce qui est logique. «Djihad», c’est «guerre» en français et c’est une guerre entre des groupes d’opposition armée au régime, ils trouveront le chemin pour la paix. Je leur souhaite en tout cas vivement».

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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