Madagascar : ces petits travailleurs dans les mines de mica


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En Inde comme à Madagascar, la tâche d’extraire le mica revient souvent à des enfants, parfois encore en bas âge. Rappelons que c’est ce minerai qui sert à faire briller la peinture des voitures ou encore les rouges à lèvres.

Les mines de mica de Madagascar se trouvent à Andranondambo, un village au sud, dans l’une des parties les plus pauvres du pays. Les minerais extraits de ces mines sont souvent exportés vers la Chine et servent à l’industrie électronique, cosmétique ou encore automobile. Les journalistes de la chaîne américaine NBC News qui se sont rendus dans cette région ont rencontré de nombreux enfants, parfois ayant à peine 3 ans, travaillant dans ces mines.

Chaque jour, ces enfants descendent dans les trous, pouvant atteindre 15 mètres de profondeur, pour faire remonter le précieux minerai. Ils commencent parfois dès 7 heures du matin et ne terminent qu’à 19 heures du soir, soit 12 heures d’affilées. Travailler dans ces mines est souvent risqué et présente des dangers pour la santé. Les employeurs ne fournissent même pas de masques ni de lunettes pour assurer le minimum de sécurité.

Les personnes qui y travaillent vivent dans des conditions précaires et le font souvent par nécessité. La plupart du temps, c’est la famille entière qui est obligée de travailler à extraire le minerai pour assurer sa subsistance. De plus, trouver le précieux métal requiert déjà beaucoup de travail, mais encore faut-il empêcher les voleurs de s’en emparer. Il n’est donc pas rare de trouver des familles dormant aux abords des mines pour préserver leur trouvaille.

Dans les pays comme Madagascar, faire travailler les enfants de moins de 18 ans dans les mines est strictement interdit. Pourtant, c’est chose courante surtout dans cette partie de l’île. L’ONG Terre des Hommes qui a enquêté sur le travail des enfants dans les mines de mica a recensé plus de 10 000 enfants y travaillant.

Il est peut-être temps que le gouvernement s’intéresse à ce phénomène et que les sociétés exportatrices de mica prennent leurs responsabilités pour éviter que la situation ne s’aggrave.

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