Lynchage à Nosy Be : le corps brûlé du Français Sébastien Judalet rapatrié


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Le corps de l’un des Français, Sébastien Judalet, brûlé vif lors du lynchage fin octobre, sur l’île de Nosy Be, à Madagascar, va être rapatrié le 13 novembre en France. D’après les enquêtes menées sur cette affaire, il est innocent et lavé de tout soupçon de pédophilie dont il était accusé avant d’être brûlé vif sur un bûcher.

Le corps de Sébastien Judalet, l’un des Français lynché le 3 octobre à Madagascar, sera rapatrié mercredi 13 novembre en France, a annoncé ce vendredi son avocat, Me Bertrand Salquain. « Le tribunal de Antananarivo a autorisé ce jour la levée du corps », selon l’avocat. Son corps a été identifié et séparé grâce à des tests ADN de ceux des deux autres victimes du lynchage, a-t-il précisé.

Innocenté

D’après Me Bertrand Salquain, à son arrivée à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, le corps sera d’abord pris en charge par la brigade de recherches de Paris, chargée d’une enquête pour meurtre par le parquet de Bobigny. Celle-ci a lavé Sébastien Judalet de tout soupçon de pédophilie après avoir enquêté en France, interrogeant des proches et fouillant son domicile, son ordinateur comme ses échanges sur Internet et les réseaux sociaux. « Aucun élément confortant la rumeur de pédophilie ou de trafic d’organes d’enfant n’a été découvert », selon le parquet.

Sébastien Judalet, conducteur de bus de la RATP, a subi l’inqualifiable. Agé de 38 ans, il était parti passer ses vacances sur l’île de Nosy Be, à Madagascar, quand il a été pris à partie le 3 octobre par une foule avec son ami Franco-italien et un Malgache d’origine comorienne. Déchaînée, la foule en furie a brûlé vif au bûcher les trois hommes, après les avoir accusés d’avoir tué un enfant, les soupçonnant aussi de pédophilie et de trafic d’organes.

Pour le moment, seuls deux Malgaches soupçonnés d’avoir participé au lynchage ont été incarcérés à Madagascar. Mais plusieurs suspects courent toujours dans la nature.

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