À une dizaine de jours de la tenue d’une grande conférence nationale sous l’égide de l’ONU, le maréchal Haftar a annoncé une offensive d’envergure pour la « libération » de l’Ouest de la Libye et de sa capitale, Tripoli, qui sont aujourd’hui encore sous le contrôle du gouvernement d’Accord national (GAN), seul organe exécutif de transition approuvé par l’ONU après la chute et l’assassinat de Mouammar Kadhafi.
Khalifa Haftar, chef de l’armée nationale libyenne (LNA, pour son acronyme anglais), a annoncé jeudi le lancement d’une offensive visant à prendre le contrôle de Tripoli et à libérer la capitale du pays, contrôlée par le gouvernement de l’accord national (GAN) de Fayez. al Sarraj, soutenu par l’ONU, de « milices et terroristes ».
Alors que le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, est à Tripoli pour rechercher un accord de paix international, les forces militaires du maréchal Haftar se trouve aux portes de la capitale libyenne. Hier, ses forces ont déjà pris la ville de Garian, située à 100 kilomètres au sud de la capitale.
Pour contrer les forces de Haftar, le gouvernement d’Al Sarraj a demandé des renforts et un convoi militaire partant de la ville de Misurata serait en route vers Tripoli, a rapporté The Libya Observer.
La Libye est divisée entre la capitale et l’Ouest du pays, avec le Gouvernement d’Accord national (GAN) reconnu par l’ONU depuis 2015, une administration parallèle sous la coupe du Maréchal Haftar, soutenu par la Russie et l’Égypte, contrôle la majeure partie du reste du territoire libyen, formé d’immenses déserts, alors que dans le sud du pays, différentes factions et un autre groupe armé se disputent des poches secondaires.
Une conférence nationale sous l’égide de l’ONU doit se tenir du 14 au 16 avril pour dresser la feuille de route destinée à sortir le pays du chaos. Le Maréchal Haftar profite de la période avant cette conférence pour accroître sa position.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré sur son compte Twitter officiel : « Je suis très préoccupé par les mouvements militaires qui se déroulent en Libye et qui augmentent le risque de confrontation. Il n’y a pas de solution militaire. Seul le dialogue inter-libyen peut résoudre les problèmes de la Libye. J’invite au calme alors que je me prépare à rencontrer les dirigeants libyens« .
