« Lettre à Fatshi » de Bob Elvis, focus sur une chanson qui interpelle Félix Tshisekedi sur son mode de gestion


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LETTRE A FATSHI

« Lettre à Fatshi », tel est le titre du dernier opus du rappeur Congolais, Bob Elvis. Dans ce tube, celui que le public surnomme « vrai patriote », interpelle le Président congolais, Félix Tshisekedi, sur son mode de gestion et la situation chaotique dans laquelle le pays se trouve.

Tueries à répétition, taux élevé de chômage, viols, mauvaise qualité de la connexion internet, manque d’eau et d’électricité… Deux ans après l’ascension de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, le rappeur Bob Elvis sort de son silence et met le chef de l’Etat congolais devant ses responsabilités.

A travers ce titre osé, l’artiste s’adresse à cœur ouvert au chef de l’Etat. « J’ai voulu, à travers cette chanson, exprimer mon inquiétude, ma peine et mon mécontentement au président de la République », déclare-t-il à Afrik.com. 

Mettre le Président en garde sur les nombreux défis de la nation n’est pas anodin. Deux ans après sa prise de pouvoir, le jeune rappeur peint un tableau sombre du règne de Tshisekedi. « On est loin d’être sorti de l’auberge. Tant que les politiciens ne pensent qu’à leurs propres intérêts, rien ne va marcher, il nous faut un changement radical, il nous faut de vrais leaders à la direction de ce pays ».

« Bientôt 2023, quelle excuse aura-t-il ? »

Dans cette chanson de plus deux minutes, le rappeur reste factuel et cite tous les secteurs de la vie qui tournent en rond et tacle le chef de l’Etat. « Il semble oublier qu’il est là parce que le peuple l’a voulu et que s’il doit se soucier d’un accord, ça doit être celui qu’il a signé avec le peuple congolais ». Fait remarquer l’artiste, ajoutant que « bientôt 2023, je me demande quelle excuse aura-t-il, car il rendra compte devant le peuple et non ses partenaires ».

Pour lui, le Président congolais doit rester vigilant face à ses partenaires du Front Commun pour le Congo (FCC). « La coalition ne nous emmène nulle part ; séparez-vous du FCC, la politique n’est pas votre église Philadelphie », peut-écouter dans cette chanson chantée en Lingala, l’une des langues nationales en République Démocratique du Congo.

Par ailleurs, un mois après la sortie de ce tube, le défi de l’artiste demeure celui « de faire la promotion de cette chanson, afin que ce message arrive dans les oreilles du président de la République, car il doit savoir exactement ce que la rue attend et penses de lui », conclut-il.

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