Lesotho : épouse du Premier ministre, Maesaiah Thabane se livre à la police


Lecture 2 min.
Thomas Thabane et son épouse Maesaiah
Thomas Thabane et son épouse Maesaiah

Ce mardi 4 février 2020, Maesaiah Thabane, épouse du Premier ministre du Lesotho âgée de 42 ans, en cavale depuis le mois dernier, s’est, elle-même, livrée à la police pour subir un interrogatoire sur l’assassinat, en 2017, de la première femme du chef du gouvernement.

En juin 2017, à deux jours de l’investiture de son mari, Thomas Thabane, au poste de chef du gouvernement du Lesotho, la dame Lipolelo Thabane avait reçu une balle qui lui a été fatale alors qu’elle était à bord de son véhicule pour rejoindre son domicile. A ce moment, le couple avait entamé une procédure de divorce. Convoquée par la police pour être auditionné sur le meurtre, la nouvelle femme du gouverneur ne s’est jamais présentée et avait disparu.

A l’entame de cette nouvelle année, la justice a eu de nouveaux éléments sur le dossier. En effet, le chef de la police de cette petite nation enclavée sur une partie du territoire sud-africain avait rendu publique une lettre qui fait état d’un appel téléphonique effectué depuis le portable de la dame Maesaiah Thabane. Ledit appel, passé le jour du meurtre, a été localisé sur le lieu du crime.

Une démission prochaine

Un mandat d’arrêt international avait alors été lancé contre celle qui a finalement pris l’initiative de se rendre à la justice. Les éléments de la police l’ont « cueillie à la frontière » en collaboration avec l’Afrique du Sud après que son avocat ait passé un accord avec les forces de l’ordre. Maesaiah Thabane est en pleine audition avec les autorités judiciaires et c’est après l’interrogatoire que sa mise en détention ou non sera déterminée.

Le chef du gouvernement du Lesotho avait été, quant à lui, interrogé sur le meurtre de sa première épouse, le 22 janvier dernier. Sous le poids de la pression de son parti politique et surtout de l’opposition, le chef de gouvernement, âgé de 80 ans, a annoncé sa démission prochaine. Mais la date reste encore à préciser.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News