Les pêcheurs espagnols s’en prennent aux poissons marocains


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Drapeau du Maroc
Drapeau du Maroc

La tension est montée d’un cran dans le port andalou d’Algesiras. Les syndicats de pêcheurs espagnols ont pratiqué des contrôles drastiques sur les cargaisons de poisson importées par Rabat. Une forme de boycott  » light  » en guise d’avertissement. Très gêné, le ministère de la Pêche à Madrid prône la modération.

Les très laborieuses négociations sur la pêche entre l’Union européenne et le Maroc, prennent un tour des plus tendus avec une opération de mauvaise humeur des pêcheurs andalous sur le port d’Algésiras. Les syndicats professionnels espagnols ont en effet investi, ce matin, les cargaisons provenant du Maroc, procédant à un contrôle drastique des normes d’étiquetage. Une façon revendiquée de mettre la pression sur les négociateurs, et en particulier sur Rabat, afin qu’ils parviennent à trouver un accord.

Pas le moment de faire monter la tension

Avec pas moins de 400 bateaux, l’Espagne est – de loin – la première flotte de l’Union. Quatre mille personnes sont directement concernées par le non-renouvellement de l’accord de pêche entre Bruxelles et Rabat. Une colère que le ministère de la Pêche à Madrid, s’est bien gardé d’approuver.  » Nous demandons à chacun de conserver calme et patience « , nous a déclaré le porte-parole du ministère, Fernando Martin. Qui a précisé avoir  » demandé aux autorités andalouses de prendre les mesures nécessaires pour calmer la situation et que ce genre d’incident ne se renouvèle pas « .  » Ce n’est pas au moment où les négociations vont bon train qu’il faut faire monter la tension « , a-t-il commenté.

L’ancien accord prévoyait 125 millions d’euros par an, durant cinq années, d’aide au développement du secteur pour le Maroc. En échange, le Maroc acceptait la présence de plus de 500 navires communautaires. Aujourd’hui Rabat veut faire passer ce nombre en dessous de 200 en deux ans. Mais Bruxelles estime ce délai trop court pour développer les pêcheries côtières au royaume et réduire de façon aussi drastique la flotte espagnole qui nécessite des plans de reconversion extrêmement lourds. Apparemment, les pêcheurs espagnols sont du même avis.

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