Les parents pauvres de l’Internet africain


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L’utilisation du web s’implante rapidement en Afrique, c’est une évidence, et le mouvement s’amplifiera encore dans les mois à venir. Il existe aujourd’hui plus de 10 000 sites sur le continent, une majorité anglophones mais l’Internet francophone se rattrape notamment par la multiplication des cybercafés, dont la référence reste bien sûr le Metissacana de Dakar. Cependant. tous les secteurs d’activités ne sont pas également représentés et une fois, encore, l’éducation et la santé sont plus ou moins laissées pour compte.

Alors que chaque pays d’Afrique possède un site gouvernemental (le Swaziland en détenant même deux, un pour le gouvernement, et un autre pour le Roi MSWATI III), alors que l’on trouve des sites touristiques, sportifs, culturels ou économiques et, bien sûr, les sites d’entreprises de communication, presse, télévisions ou radios, force est de constater qu’il existe bien peu de choses sur l’éducation et la santé.

Dans le domaine de la santé on trouve principalement des sites sur le sida, dans le sud de l’Afrique, des listes d’adresses d’hôpitaux et de cliniques, ou des informations sur les vaccins à destination des touristes.

En matière d’éducation, la Toile est occupée principalement par des grandes universités et des particuliers partis étudier en Europe. Il faut cependant remarquer les initiatives telles celle de l’association « les fruits du Baobab » qui a pour objectif de mettre en relation les élèves d’écoles primaires de France, du Sénégal, de Cote d’Ivoire, du Mali, du Togo et du Burkina Faso, et le programme d’éducation à distance développé au Sénégal dans le cadre du projet FERII.

L’Internet est une chance a saisir pour l’Afrique, mais pour être vraiment utile, encore faudrait-il qu’il profite au plus grand nombre dans le cadre d’un vrai projet de développement à long terme, et si l’éducation et la santé sont effectivement deux secteurs dont la « rentabilité » n’est pas mesurable à court terme, les négliger serait extrêmement dangereux.

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