Les  jeunes pousses marocaines, sur les traces du modèle italien


Lecture 2 min.
Drapeau du Maroc
Drapeau du Maroc

Un accord de coopération vient d’être signé entre le Maroc et l’Italie. Ce sont les petites et moyennes entreprises qui vont en bénéficier au premier chef. Et emboîter le pas d’une vision toute transalpine de l’économie.

L’Italie vient d’accorder au Maroc un crédit de 15 millions de dollars (près de 115 millions de FF) pour soutenir les petites et moyennes entreprises. C’est le ministère des Affaires étrangères italien, à travers l’organisme public de crédit à moyen terme, Medio Crédito Centrale, qui a consenti un tel prêt, remboursable sur trente ans. Cette manne financière devrait permettre aux jeunes pousses marocaines  » d’acheter des équipements productifs, d’accéder au transfert de technologie, à la formation et à l’assistance technique «  a indiqué l’ambassade d’Italie à Rabat.

Cette aide devrait permettre une création conséquente de nouveaux emplois dans les secteurs traditionnels comme le textile ou le bâtiment.  » Au moins cinq cents postes, affirme M. Lovisolo, chef du service coopération de l’ambassade. Le développement des petites entreprises constitue une priorité de notre coopération avec le Maroc. C’est un moyen d’impliquer les forces locales à long terme. « 

Une alternative à l’italienne

Une alternative à un modèle d’économie lourde ? Des industries émaillées de PME artisanales voire familiales ? Tel est le futur socle économique du Maroc, selon les termes de M. Tomasi, chargé des affaires économiques de l’ambassade à Rabat.  » La réalité de l’Italie des années 50 et 60 est très semblable à celle du Maroc d’aujourd’hui. Le dynamisme des petits artisans de l’époque, sans aide de l’Etat, a fait naître, les micro-entreprises puis les PME avec le succès qu’on leur connaît.  »

La coopération entre les deux Etats s’est intensifiée depuis deux ans, scellée par la visite officielle au Maroc du ministre des Affaires étrangères italien, Francesco Dini, en 1998. L’Italie a notamment accordé en début d’année, la reconversion de la dette marocaine à son égard – 100 millions de dollars – en financement de projets de développement par l’Etat marocain lui-même. Exemple : électrification d’une région, construction d’une route. Là encore, une façon de booster le secteur privé. L’Italie, quatrième partenaire commercial du Royaume, est aujourd’hui présente sur le marché marocain avec 125 entreprises. Des PME, pour la plupart.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News