Les Etats-Unis « complices » du massacre en Egypte


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Les éditoriaux du New York Times et du Washington post estiment que l’administration du Président américain, Barack Obama, est complice de la répression sanglante des partisans du Président égyptien destitué, Mohamed Morsi.

L’administration Obama complice de la boucherie perpétrée par l’armée égyptienne contre les partisans du Président Morsi ? Certains le soupçonnent, et d’autres le confirment, comme les très influents tabloïds du New York Times et du Washington post. Jeudi matin, les deux quotidiens américains ont été très critiques à l’égard de Barack Obama et de son administration. Ils estiment qu’ils sont « complices » de la répression meurtrière menée par l’armée égyptienne contre les fidèles de Morsi. On dénombre plus de 500 morts et plus de 3 000 blessés, selon les chiffres du ministère égyptien de la Santé. Une véritable « boucherie », jugent des internautes sur Twitter.

Ce carnage provoqué par l’armée contre des manifestants pacifistes qui réclament, depuis le 3 juillet, le retour du Président Mohamed Morsi, destitué par l’armée, un an après des élections démocratiques, mène le pays vers de la guerre civile. D’autant plus que les Frères musulmans sont plus que jamais décidés à battre le pavé, en appelant à de nouveaux rassemblements.

L’administration Obama condamne, mais ne sanctionne pas

Barack Obama s’est exprimé ce jeudi matin, depuis son lieu de vacances à Martha’s Vineyard, dans le Massachusetts. Il a dénoncé la répression en Egypte, engagée selon lui « sur un chemin dangereux ». « Les Etats-Unis condamnent avec force les mesures prises par le gouvernement intérimaire égyptien », a précisé le dirigeant américain avant d’ajouter que « si nous souhaitons maintenir notre relation avec l’Egypte, notre coopération habituelle ne peut pas continuer comme si de rien n’était, lorsque des civils sont tués dans les rues et que les droits régressent ».

La veille, c’est le secrétaire d’Etat, John Kerry, qui est sorti de son silence pour condamner un bain de sang « lamentable » et a exhorté l’armée à organiser des élections. Seulement, l’exécutif américain n’a pas annoncé la suspension de l’aide militaire puisqu’il continue de financer les quelque 1,3 milliard de dollars qu’il fournit chaque année au Caire.

Le New York Times a appelé le Président à Obama à s’opposer « sans équivoque au comportement de l’armée égyptienne ». « Il peut le faire en suspendant immédiatement l’aide militaire et en annulant les manœuvres conjointes prévues en septembre » entre les Etats-Unis et l’Egypte, a ajouté le journal.

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