Les « dessous » de Miss Delon


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Miss Delon
Miss Delon

La chanteuse Miss Delon est présentée comme l’étoile montante de la musique ivoirienne. Ancienne Miss Côte d’ Ivoire, sa beauté est souvent mise en avant, parfois plus que ses dispositions vocales. Ce qui n’empêche pas la jeune femme, de son vrai nom Pamela Linda Delon Kouame, de travailler dur pour se faire une place dans le milieu huppé de la chanson africaine. Afrik.com s’est entretenu avec l’artiste originaire de Yamoussoukro, dans le centre de la Côte d’ Ivoire.

De Miss Côte d’Ivoire 2000 à la chanteuse populaire qu’elle est devenue, Miss Delon a parcouru du chemin depuis l’église de Yamoussoukro dans laquelle elle chantait il y a une quinzaine d’années. Cette jeune femme de 27 ans, mariée à un homme politique influent, a entrepris depuis 2005 une carrière de chanteuse de variété. Elle a coopéré avec le producteur camerounais Edgard Yonkeu sur son premier album « Dis moi quelque chose » et avec l’arrangeur Faustino N’Goïta, maître d’œuvre de son dernier opus. Sorti dans les bacs fin 2007, ce dernier album, intitulé « Je te suivrai partout », parle une fois de plus de l’amour, thème cher à l’artiste qui en connaît un rayon et donne des conseils à ses semblables.

Afrik.com : Après « Dis moi quelque chose », votre dernier album « Je te suivrai partout » (2008) parle une fois de plus de l’amour. C’est votre sujet de prédilection ?

Miss Delon : L’amour ? Bien sûr… La vie n’est rien sans amour. C’est un thème sacré à mes yeux. Il faut que chacun d’entre nous entretienne son âme sœur, la trouve si ce n’est pas déjà fait…

Afrik.com : Dans la chanson « Maïyo », vous conseillez aux femmes de varier leurs dessous pour garder leurs maris. Un titre surprenant…

Miss Delon : Oui, exactement. Il faut avoir de beaux dessous et faire des efforts pour continuer à plaire à son mari. Car si les époux vont voir ailleurs, c’est avant tout parce qu’ils n’ont pas tout ce qu’il leur faut à la maison. Les épouses peuvent manquer d’élégance, avoir une mauvaise haleine… Je dis juste qu’il faut prendre bien garde à ne pas se laisser aller quand on est une femme mariée.

Afrik.com : L’amour est vraiment un thème sacré pour vous. Comme la religion d’ailleurs que vous abordez fréquemment…

Miss Delon : Je suis chrétienne évangéliste et je suis très pratiquante. Je rends grâce à Dieu tous les jours. Dans ma chanson « Hosanna », je loue le Seigneur. Il est tellement important pour moi, pour tous d’ailleurs. C’est pour cela que je le chante. Déjà dans mon précédent album, les chansons « Il a fallu Jésus » et « Saint-esprit » étaient consacrées au Seigneur.

Afrik.com : Quel est le message que vous souhaitez transmettre à votre public au travers de vos chansons ?

Miss Delon : Pour moi, la musique adoucit réellement les mœurs. Quand une personne a un chagrin d’amour, quand les couples se séparent, ils se réconcilient grâce à la musique. Je veux être la chanteuse qu’ils écoutent quand ils se réconcilient. « Hosanna » par exemple, s’adresse aux gens qui sont fatigués par leur quotidien, qui ont des problèmes, et quand ils écoutent cette chanson, ils se tournent vers Dieu, ils ont envie de prier. Ca leur fait du bien. Tout comme ma chanson intitulée « Afrique », qui parle de mon continent meurtri par les guerres, l’esclavage… Je lui dis de se lever, de se relever.

Afrik.com : Dans « Je te suivrai partout », vous avez multiplié les styles musicaux… Rumba, zouk… Pourquoi avoir fait ce choix ?

Miss Delon : Le zouk, c’est la musique qui m’inspire. C’est ma première référence. Mon premier album était très installé dans le zouk. Mais, je suis une fan de la musique congolaise, le ndombolo. C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité ajouter cette musique à mon deuxième opus. La rumba a aussi fait son apparition dans mes choix musicaux, il s’agissait de diversifier mon public. Je vise avec la rumba un public d’un certain âge, qui connaît bien le style. « Bacan », qui signifie l’enfant dans ma langue, le baoulé, est d’ailleurs une rumba. C’est ma fille qui m’a inspirée ce titre d’ailleurs. Je lui ai demandé d’aller me chercher quelque chose un jour. Elle a fouillé dans la maison mais elle est revenue les mains vides. L’objet en question était juste à côté d’elle. C’est ça les enfants, ça n’a pas les mêmes yeux que nous.

Afrik.com : Elue Miss Côte d’Ivoire en 2000, vous êtes aujourd’hui chanteuse. Comment s’est opéré ce virage dans votre parcours ?

Miss Delon : J’ai toujours été choriste en fait. J’ai toujours chanté à l’Eglise. Or, un jour, lors d’une messe, on m’a tendu un micro et j’ai chanté seule. A la fin de la messe, le pasteur s’est approché de moi pour me féliciter et il m’a conseillé de sortir un disque. Quelques années plus tard à Paris, en 2005, je me mettais à travailler avec Edgard Yonkeu, le maître artisan de mon premier album « Dis moi quelque chose ». En fait, le passage de vie de Miss à vie de chanteuse s’est fait tout naturellement. Maintenant c’est vraiment dans la chanson que je veux me faire ma place et que je pense avoir ma place. Et pourquoi pas dans le cinéma… J’ai pris des cours de comédie à Paris. Pourquoi pas une autre carrière…

Afrik.com : D’ici là, à quand votre prochain album ?

Miss Delon : Bientôt j’espère. Le troisième disque est presque terminé. Il y aura une grande campagne promotionnelle en Côte d’Ivoire. Il contiendra du reggae, des chansons en anglais sur des faits historiques dans le monde entier… Mais je ne peux pas vous en dire plus… C’est une surprise.

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