Les courts algériens prennent l’air


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Pour sa deuxième édition, du 28 au 31 août, le Festival de courts-métrages en plein-air Silhouette s’ouvre à l’Algérie. La soirée de vendredi met en avant une programmation de films algériens éclectique. A voir.

Pour profiter des derniers jours du mois d’août à Paris, le Festival Silhouette vous propose quatre séances de courts-métrages en plein air, du 28 au 31 août. La première édition de cette manifestation, organisée par l’association Silhouette (qui œuvre pour la démocratisation des courts-métrages) a rassemblé quelque 2 000 personnes l’année dernière… A ne pas rater cette fois-ci : la séance algérienne de vendredi prochain avec une programmation variée que nous fait découvrir Eleanor Salter.

Afrik : Cette deuxième édition s’ouvre sur l’Algérie…

Eleanor Salter : Oui, car cette année, nous souhaitions faire quelque chose d’international. Nous avons profité de L’Année de l’Algérie en France pour y participer sans vraiment connaître le pays. L’expérience s’est révélée passionnante.

Afrik : Comment avez-vous sélectionné les films ?

Eleanor Salter : Comme nous avions déposé des bulletins d’inscription dans des festivals et à l’agence du court-métrage, nous avons reçu de nombreux films… français. Pour les courts algériens, la démarche a été inverse : c’est nous qui avons dû aller vers eux ! Grâce à différents contacts, nous avons réuni une quarantaine de films. Neuf ont été retenus.

Afrik : Difficile de faire un choix ?

Eleanor Salter : Très difficile ! Il y avait beaucoup de documentaires qui traitaient de sujets très durs. Nous voulions montrer ce côté de la création algérienne, sans oublier que notre festival est grand public. De plus, nous sommes limités dans le temps, l’idéal pour nous, ce sont des films de 10 minutes. Or les films algériens étaient en général assez longs. Echos des stades d’Abdelkader Ensaad est le plus long (26 min) mais c’est vraiment un beau film. Je crois qu’avec notre sélection, nous avons réussi à créer un panorama rétrospectif et à présenter au public une diversité des thèmes, des regards et des styles.

Afrik : Comment va se dérouler la soirée ?

Eleanor Salter : Le groupe El Galfa viendra jouer avant les projections. Puis nous ouvrons la séance avec Elli Fat Mat de Michel Such (1989), l’histoire d’un Pied-noir qui retourne sur les lieux de son enfance algérienne. C’est un film nostalgique mais positif dans lequel on peut admirer de magnifiques paysages d’Alger. A la fin de la première partie, le public vote pour son film préféré. Le temps du dépouillage deux autres films passent. Nous avons choisi deux comédies : Jean-Farès de Lyes Salem. Le film parle avec subtilité des problèmes d’intégration et de racisme en France. Quant à La femme dévoilée de Rachida Krim et Hamid Tassili, c’est un film qui a déjà rencontré un beau succès public et qui s’intègre très bien dans notre festival.

Afrik : Avez vous été marquée par d’autres courts ?

Eleanor Salter : Nous allons projeter La Boîte dans le désert de Brahim Tsaki, un film magnifique, très photographique, à la lisière du documentaire, sur le quotidien d’enfants qui fabriquent des jouets à partir de déchets de ferraille. Il n’y a pas de dialogues, pas de musique, c’est filmé dans un village perdu d’Algérie et c’est aussi le seul film produit sur place.

Festival Silhouette, du 28 au 31 août au Parc des Buttes Chaumont, Paris 19ème (entrée Place Armand Carrel, en face de la mairie). Programmation algérienne le vendredi 29. Entrée libre.

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