Les bailleurs de fonds au chevet du Mali


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Des bailleurs de fonds internationaux sont réunis ce mercredi à Bruxelles pour discuter de la situation du Mali englué dans une grave crise. Objectif : réunir environ 2 milliards d’euros pour redresser le pays.

Réunis ce mercredi à Bruxelles les bailleurs de fonds vont tenter de réunir 2 milliards d’euros pour redresser le Mali. Le pays est plongé dans une crise politique depuis mars 2012, suite au coup d’Etat mené par le capitaine Amadou Sanogo contre Amadou Toumani Touré. Le président de transition malien Dioncounda Traoré a déclaré ce matin lors d’un point de presse au côté du dirigeant Emannuel Borroso qu’il fera tout pour que les élections se tiennent en juillet, rapporte Le Figaro. Il a précisé qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle ni aucun membre de son gouvernement.

Interrogé sur cette conférence des donateurs mardi sur RTL, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius s’est dit confiant : « Les choses se présentent bien, il y aura une centaine de pays représentés, une dizaine de chefs d’Etat ». « La sécurité a été dans l’ensemble établie. Il faut maintenant la démocratie, le dialogue et le développement, cela va ensemble. Et pour cela nous avons besoin d’argent », a-t-il ajouté. « On est en train de gagner la guerre, maintenant il faut gagner la paix. Pour cela, il faut du développement économique », a souligné Laurent Fabius, en soulignant que les « sommes ne seront pas débloquées s’il n’y a pas en même temps un progrès démocratique » avec des élections cet été.

Les élections en question

Les élections au Mali approchent à grands pas. Pourtant, les conditions de la tenue du scrutin sont loin d’être réunies. Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui réclame l’autonomie de la région du nord du Mali, ne veut pas entendre parler du scrutin, censé rétablir la stabilité du pays, tant que Bamako ne mettra pas sur pied les négociations. Or, de leurs côtés, les autorités maliennes exigent que le mouvement armé dépose les armes pour ouvrir les pourparlers.

Des voix discordantes qui préoccupent le président français. Il craint qu’elles ne mettent en péril la bonne tenue des élections. Raison pour laquelle il a exigé vendredi soir que les élections se tiennent sur l’ensemble du territoire malien. « Ces élections doivent avoir lieu. Pour le peuple malien lui-même, pour l’exemple que nous devons donner à toute l’Afrique, et pour la légitimité qui doit être celle de l’autorité malienne (…) pour poursuivre le dialogue politique », a déclaré François Hollande dans la cour de l’Elysée.

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