Le roi du Swaziland cocufié par son ministre


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L’une des 13 femmes du monarque absolu du Swaziland, Mswati III, profitait de ses absences pour se donner du plaisir avec le ministre de la Justice. Déguisée en soldat, elle s’éclipsait hors du Palais royal pour aller retrouver son amant. Le ministre indélicat aurait été arrêté dimanche alors qu’il tentait de fuir le pays.

Il est difficile de satisfaire 13 femmes. Le roi polygame du Swaziland Mswati III l’aura appris à ses dépens. En son absence, la reine Nothando Dube se déguisait en soldat pour aller rejoindre son amant… le ministre de la Justice Ndumiso Mamba. Les deux tourtereaux se sont retrouvés pendant des mois loin du Palais royal, dans une villa royale située à une dizaine de kilomètres de Mbabane, la capitale. Le pot aux roses aurait été découvert fin juillet par des agents des services secrets, alors que Mswati III était en voyage à Taiwan.

Le ministre indélicat aurait été arrêté dimanche alors qu’il tentait de fuir le pays, d’après l’opposition. Le porte-parole du gouvernement swazi assure quant à lui que Ndumiso Mamba n’est pas derrière les barreaux. Une chose est sûre : le 3 août, il avait été contraint de démissionner. On ne trompe pas impunément son ami d’enfance, surtout quand celui-ci est le dernier monarque absolu du continent africain.

Amende : un troupeau de vaches

Les faits, niés par la reine, ont tout d’abord été relayés par les médias sud-africains, la presse swazie étant sous la coupe du monarque extravagant. La police du Swaziland avait d’ailleurs arrêté un homme de 31 ans, Sibusiso Mhlanga, qui avait photocopié un article de City Press révélant le scandale, la semaine dernière. Officiellement, il a été arrêté pour violation du copyright.

La femme adultère, de 20 ans la cadette du roi qui a 42 ans est quant à elle assigné à résidence chez ses parents. Nothando et Ndumiso pourraient être obligés de payer un troupeau de vaches au roi Mswati III, selon les traditions zouloues.

Le Roi Mswati III tient son pays d’une main de fer. Pour lui, la démocratie est un danger pour l’unité et la culture de son pays, qu’il gouverne par décrets. Partis politiques et syndicats sont interdits, mais tolérés en tant qu’associations. Le monarque est souvent critiqué dans son pays pour son train de vie : alors que les trois quarts de la population vivent avec moins de 1$ par jour, il est connu pour sa passion des voitures de luxe. S’il s’octroie le pouvoir d’épouser certaines de ses femmes de force, malgré l’opposition de celles-ci et de leurs parents, il leur reste la modeste possibilité de voir d’autres hommes.

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