Le procès du professeur Joël Aïvo ouvert au Bénin


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Joel Aivo
Joel Aivo

Trois mois, jour pour jour, après sa mise aux arrêts, le professeur Frédéric Joël Aïvo est présenté, ce jeudi 15 juillet, au juge. Son procès s’est ouvert à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), à Porto-Novo.

Le procès du constitutionnaliste béninois et candidat recalé à la dernière élection présidentielle, Frédéric Joël Aïvo, s’est ouvert, ce jeudi, à la CRIET, trois mois, jour pour jour, après son interpellation dans la rue, à Godomey, à quelques kilomètres seulement du campus de l’Université d’Abomey-Calavi d’où il revenait. L’ancien doyen de la Faculté de droit et de sciences politiques (FADESP) de l’Université d’Abomey-Calavi est poursuivi pour « atteinte à la sûreté de l’État et blanchiment de capitaux ».

À 8 heures du matin, Joël Aïvo était déjà présent dans les locaux de la CRIET, avec ses co-accusés. C’est aux environs de 10 heures que le procès a été ouvert. Après quelques suspensions, les travaux reprennent en début d’après-midi, autour de 13h 50. Les accusés invités à la barre ont tous plaidé non coupables.

Au cours de son intervention, le procureur spécial près la CRIET, Mario Mètonou, invite le juge en charge du dossier à se déclarer incompétent et à renvoyer le dossier en instruction. Les avocats de la défense s’insurgent contre cette demande du procureur et réclament la mise en liberté provisoire de leurs clients qui, selon eux, n’ont rien à faire en prison. Les échanges ont été vifs entre les avocats de la défense et le ministère public. Aux dernières nouvelles, le président de céans a décidé de renvoyer l’affaire au 5 août 2021, date à laquelle le juge pourra se prononcer sur sa compétence ou non, ainsi que sur la demande de mise en liberté provisoire formulée par les avocats de la défense. Joël Aïvo et ses co-accusés attendront cette nouvelle date dans leur cellule.

L’interpellation du professeur Joël Aïvo entre dans le cadre d’une vaste opération d’arrestation d’opposants, à l’occasion des violences pré-électorales qui ont agité le Bénin, après le 6 avril 2021. Tout comme Joël Aïvo, plusieurs personnalités de l’opposition sont toujours derrière les barreaux. C’est le cas de Reckya Madougou, écoutée le jeudi 17 juin 2021 par un juge d’instruction.

Affaire à suivre.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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