Le Niger gagne le championnat d’Afrique de lutte traditionnelle


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Drapeau du Niger
Drapeau du Niger

Les Nigériens se sont imposés à la fois en individuel et par équipes. La participation de onze pays au tournoi démontre l’évolution d’un sport de plus en plus professionnel.

Le Niger a repris son bien. Battus, lors des deux dernières éditions, par leur grand rival sénégalais, les lutteurs traditionnels nigériens ont gagné à la fois en individuel et par équipes – contre le Sénégal en finale -, le week-end dernier à Niamey, lors du 5ème championnat d’Afrique de lutte traditionnelle.

Outre le Niger et le Sénégal, le Bénin, le Burkina Faso, le Centrafrique, la Guinée Conakry, la Guinée-Bissau, le Maroc, le Tchad et le Togo ont participé aux épreuves, consacrant l’extension d’un sport qui intéresse de plus en plus d’Africains.

Poids lourds et petits poids

La lutte traditionnelle s’inscrit, techniquement, à mi-chemin du sumo japonais et de la lutte gréco-romaine. Selon Me Mari Malandaoda, un arbitre que citait le journal nigérien Syfia en 1996, la lutte traditionnelle est un sport toutes catégories : « On peut être petit et fort, on peut être grand et faible. Au Niger, celui qui a gagné le plus souvent (quatre fois) en vingt ans de championnat ne pèse que 75 kilos. Les poids lourds ont des difficultés avec les petits poids. Parce que les petits poids sont trop mobiles, ce qui crée aux autres des problèmes de déplacement. »

Spectacle de masse se tenant dans les stades, événement battant tous les records d’audience à la radio et à la télévision, la lutte traditionnelle est devenue, au Niger tout au moins, une affaire très rentable pour les annonceurs. Chaque grande compétition est, en outre, agrémentée de nombreux spectacles permettant aux joueurs de tambours, aux chanteurs et autres amuseurs de gagner leur vie.

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