Le Niger au bord de la famine


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Un situation de sécheresse
Sécheresse (illustration)

Le prix des céréales flambe au Niger suite à une campagne agricole insuffisante. 4 millions de Nigériens sont menacés par une famine certaine. Le gouvernement en appelle à l’aide internationale.

Des familles entières quittant leurs villages en direction des villes et du Nigéria voisin, des personnes réduites à fouiller des termitières à la recherche de quelques grains comestibles… Telle est la situation terrible dans laquelle se trouve actuellement le Niger.

A la base, l’équation trop bien connue : déficit pluviométrique égale mauvaise campagne agricole. Cette dernière a enregistré un déficit de 16 000 tonnes de céréales et dès le mois d’octobre 2000, le gouvernement nigérien notait que 4 millions de personnes (soit 39% de la population) étaient menacées par une famine certaine.

Aujourd’hui, le prix des céréales de première nécessité connaît une hausse inconsidérée. Les 100 kg de mil, qui se vendaient en janvier dernier à 13 000 FCFA sont passés à 18 000 FCFA à Niamey, Maradi (est du pays), Tillabéry (ouest) et jusqu’à 20 000 FCFA dans d’autres villes. Les 100 kg de maïs sont passés de 11 500 FCFA à 15 000 FCFA à Niamey et Tillabéry.

Rétention des céréales

Une situation critique qui pousse les populations a fuir les 4 523 villages touchés par la disette. Des centaines de Nigériens ont déjà franchi la frontière du Nigéria à la recherche de travail et de nourriture. Le gouvernement a tenté de faire face en organisant la vente de céréales à prix modéré dans les zones les plus vulnérables – les départements de Diffa (est), Agadez (nord) et Tillabéry. En janvier, 4 500 tonnes ont été mises sur le marché et le sac de mil a été vendu 8 000 FCFA (au lieu de 13 000).

Cette opération n’a eu qu’un impact limité sur la stabilisation des prix. L’Assemblée nationale a lancé vendredi dernier un appel à la communauté internationale pour une aide alimentaire d’urgence. Les députés ont également dénoncé la rétention des céréales pratiquée par certains commerçants, qui a pour effet d’aggraver la spéculation.

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