Le Maroc en tête des pays africains dans les télécommunications


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Le Maroc se place en tête des pays africains au niveau des télécommunications, selon le dernier rapport de l’Union internationale des télécommunications. Une récompense qui vient conforter le pays dans sa politique de valorisation de ce secteur.

Par Christelle Mensah

Le Maroc premier pays africain en télécommunications ! Le Royaume s’est vu décerner cette place dans le dernier rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT)[[Le rapport de l’UIT fait suite au Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) qui s’est tenu à Genève (Suisse) en 2003 et à Tunis (Tunisie) en 2005. Il évalue l’accès aux télécommunications et l’opportunité numérique dans 180 pays à travers le monde. Il examine également leur implication politique. Les paramètres analysés avant décision sont l’accès à Internet, la téléphonie mobile, la télédensité de la téléphonie globale (c’est-à-dire fixe et mobile) ainsi que les infrastructures.]]. Il est classé au 78e rang mondial, dominant ainsi le Maghreb : l’Algérie est classée (82e), la Tunisie (83e) et l’Egypte (90e). Quant à l’Afrique subsaharienne, elle est seulement représentée par l’Afrique du Sud, qui brigue la 91e position.

Annoncée le 17 juillet dernier par le ministre marocain des Affaires Economiques et Générales, cette récompense vient saluer l’effort consenti par le pays en la matière. C’est un premier pas important dans la consolidation des acquis du Maroc dans le secteur. Notamment en termes d’investissements pour créer des emplois, de réforme de l’administration, qui constitue un des axes principaux de la politique générale du gouvernement, et de renforcement son positionnement à l’échelle internationale.

L’envolée marocaine

La libéralisation marocaine des télécommunications s’est enclenchée en 1997. La croissance des marchés des télécommunications s’est poursuivie depuis 2002, aussi bien en terme de nombre d’abonnés qu’en terme de chiffre d’affaires des opérateurs. La valeur des services de télécommunications a doublé depuis 2002 pour atteindre 24,9 milliards de dirhams en 2005 (environ 2, 2 milliards d’euros).

La téléphonie mobile a connu une croissance sans précèdent avec un taux de pénétration qui culmine au terme du premier trimestre 2006 à plus de 43%, contre un taux de 25% en 2002, soit près de 13 millions d’abonnés. Ce qui a entraîné des baisses tarifaires importantes, touchant plusieurs produits et services au profit des utilisateurs, entreprises et particuliers.

L’introduction de l’ADSL sur le territoire s’est faite en 2004. Le nombre d’internautes a depuis lors doublé et serait de l’ordre de 4 000 000, selon les chiffres du ministère des Affaires Economiques et Générales du Maroc. Cela, grâce aux cybercafés, que l’on dénombre aujourd’hui à 8 000, toujours selon la même source. Niveau modernité, l’infrastructure des télécoms couvre aujourd’hui 95% du pays, pour 33% concernant le réseau Internet.

Assurément, le Maroc a gagné son pari de libéralisation du secteur des télécoms avec une couverture atteignant aujourd’hui la quasi-totalité du territoire national et une diversité de choix technologiques, jusque-là inégalées en Afrique. Et ce n’est pas fini. Pour la période 2004-2008, le Royaume a lancé un appel à la concurrence pour l’établissement et l’exploitation de réseaux publics de télécommunications utilisant les technologies de troisième génération.

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