Le mandat de la MINUSCA prolongée en Centrafrique


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Les soldats de la MINUSCA
Les soldats de la MINUSCA

Le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine a été prorogé. La résolution a été a été adoptée par 14 votes favorables et une abstention.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé de proroger le mandat de la MINJUSCA d’une année. La résolution 2709-2023 portant prorogation du mandat de la mission de l’ONU a été adoptée par 14 votes favorables et une abstention. Le communiqué, rendu public, ce jeudi 16 novembre 2023, précise que c’est la Russie qui a signé cette abstention..

Ce département onusien dit justifier la mesure de prolongation par les efforts fournis par les autorités centrafricaines pour « promouvoir la paix et une stabilité durable en RCA ». Le respect du cessez-le-feu, l’initiation d’un dialogue républicain inclusif et l’application de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation : tels sont entre autres les points qui ont donné satisfaction à l’ONU.

Traduire en justice tous les responsables de violations

Le Conseil de sécurité a, en outre, salué « l’adoption récente de la politique nationale des droits de l’homme ». Non sans souligner « l’impératif de traduire en justice, de toute urgence, tous les responsables de violations du droit international humanitaire, de violations des droits de l’homme et d’atteintes à ces droits, quel que soit leur statut ou leur appartenance politique ».

Augmentation des effectifs de la MINUSCA

Le Conseil de sécurité a saisi l’opportunité pour prendre d’autres mesures fortes. L’institution a, en effet, décidé que l’effectif maximal déployé ne doit pas dépasser 14 400 militaires. Parmi ceux-ci, 580 observateurs militaires et officiers d’état-major. L’effectif comptera en outre 3 020 policiers, dont 600 policiers hors unités constituées.

Selon le Conseil de sécurité, les effectifs seront complétés par 2 420 membres d’unités de police constituées et 108 agents pénitentiaires. Des effectifs revus à la hausse. En effet, ils étaient 13 400 militaires, 146 observateurs, 408 officiers états-majors, 2 415 policiers et près de 1 500 personnels civils et volontaires.

Maintien des mesures d’allègement sur l’embargo des armes

Par ailleurs, les mesures d’allègement sur l’embargo des armes, décidées en juillet dernier, sont maintenues. Ces décisions restrictives avaient été prises en 2013, avant qu’elles ne soient allégées dix ans plus tard. L’embargo a été imposé en réponse à la guerre civile qui a éclaté en République centrafricaine, en 2012. Une guerre ayant entraîné la mort de milliers de personnes et le déplacement de millions d’autres.

L’embargo vise à empêcher l’approvisionnement en armes des groupes armés qui opèrent dans le pays. Il interdit l’exportation, l’importation, le transfert et la vente d’armes, de munitions, de pièces détachées, de matériel militaire et de services militaires à la République centrafricaine. A l’exception des armes et du matériel fournis par les Nations Unies ou par les forces de maintien de la paix.

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Très attaché à l’Afrique Centrale que je suis avec une grande attention. L’Afrique Australe ne me laisse pas indifférent et j’y fais d’ailleurs quelques incursions
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