Le Mali se mobilise contre l’épidémie de choléra à Gao


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Le Mali se mobilise face à un début d’épidémie de choléra, apparu à Warabaria, une localité située à une dizaine de kilomètres de la ville de Gao, dans le Nord-Est du pays. Avec l’appui des partenaires techniques et financiers notamment l’Organisation mondiale de la Santé, les autorités sanitaires ont entrepris des actions dont le renforcement des stocks de médicaments dans la région, cela pour mieux juguler l’épidémie et prévenir l’apparition d’autres foyers.

(De notre correspondant)

Deux morts et 34 cas suspects, c’est le triste bilan d’un début d’épidémie de choléra signalé à Warabaria dans la région de Gao. Une situation qui pourrait s’expliquer, selon le directeur national de la santé du Mali, Mamadou Namory Traoré, par un environnement sous régional défavorable : « La plupart des pays voisins du Mali connaissent des cas d’épidémie depuis le début de l’année. Le Niger a enregistré plus de deux milles cas. Et la région de Gao est frontalière avec le district de Tibaleri, le plus touché au Niger », souligne M. Traoré. A cela s’ajoutent la consommation d’eau du fleuve non-traitée et l’absence de point d’eau potable dans le village de Wabaria où l’une des deux pompes est en panne.

Ces cas de choléra interviennent à un moment difficile pour la région, occupée par des groupes armés. Mais cela n’entame en rien la détermination des autorités maliennes qui ont déjà organisé « la lutte en se basant sur les référents aux niveaux des districts sanitaires. Ainsi, à Gao, le ministère de la Santé a pu mobiliser une vingtaine d’agents de santé pour appuyer les activités de lutte dans les localités touchées », note le directeur national de la santé. En outre, pour Mamadou Namory Traoré, un important stock de médicaments et désinfectants a été envoyé à Gao.

Sensibilisation des populations

La lutte contre le choléra, également appelé la maladie des mains sales, passe par la désinfection des puits et systèmes d’adduction d’eau dans les zones touchées. Ainsi, les autorités sanitaires du pays et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) insistent sur le renforcement des pratiques du lavage des mains au savon, sur la désinfection de l’eau du fleuve et des moyens de transports. « Nous surveillons aussi les berges du fleuve Niger, notamment les principaux points de passage fluviaux », note le docteur Massambou Sacko de l’OMS.

Pour ce faire, la direction nationale de la santé travaille en étroite collaboration avec les medias locaux qui diffusent des messages radiophoniques en langues locales notamment le sonrhaï. A cela, s’ajoute l’actualisation et la diffusion des microprogrammes sur la prévention du choléra au Mali. Une prévention qui passe aussi par l’élaboration d’un plan d’action pour le choléra qui concerne l’ensemble du pays. Cela à travers le renforcement de la surveillance épidémiologique à tous les niveaux.

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