Le Kenya interdit l’excision


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Excision
Excision (illustration)

Comme la plupart des pays africains, la Haute Cour du Kenya vient de confirmer l’interdiction de l’excision qui avait pourtant été rendue illégale par ce pays d’Afrique de l’Est, en 2011.

Considéré dans le pays comme une étape importante de la vie d’une jeune fille, l’excision, qui est une pratique ancestrale, est désormais interdite au Kenya. Cette décision a été confirmée par la Haute Cour du Kenya, alors que l’excision est pourtant interdite dans le pays depuis 2011. La décision de la cour est intervenue après que Tatu Kamau, une professionnelle de la santé, a contesté la légalité de cette interdiction de la loi sur les mutilations génitales féminines.

Ses efforts pour légaliser la pratique ancestrale ont été rejetés par les juges de la haute Cour qui ont jugé sa requête « dépourvue de mérite ». « D’après les preuves médicales et anecdotiques présentées par les défendeurs, nous estimons que la limitation de ce rite est raisonnable dans une société ouverte et démocratique fondée sur la dignité des femmes. Telle est notre décision », a indiqué madame Lydia Achode, juge principal de la Haute Cour du Kenya.

Bien que les mutilations génitales féminines « MGF » soient passibles d’une amende de 2 000 dollars américains (1 ,1 million FCFA) et de 3 ans d’emprisonnement au Kenya, certaines communautés les considèrent toujours comme un rite de passage. « Le verdict d’aujourd’hui est vraiment synonyme d’un bon jour pour les droits des femmes au Kenya », a déclaré Felister Gitongam, un responsable de programme de l’organisation Equality Now.

En effet, malgré les efforts du gouvernement kényan pour mettre fin aux mutilations génitales féminines, les communautés autochtones et nomades pastorales kényanes peinent à adhérer aux alternatives proposées le plus souvent par des ONG sur place, pour marquer le passage des jeunes filles au statut de femmes.

Décrite comme une violation des droits fondamentaux des filles et des femmes par l’Organisation mondiale de la Santé, il n’en demeure pas moins que près de 200 millions de femmes dans le monde ont été excisées dans une trentaine de pays, principalement en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient.

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