Le haut débit débarque sur le Continent


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L’Internet à haut débit en Afrique ? C’est possible par le biais du satellite avec Geolink access. Le Burkina est le premier pays du continent à bénéficier de cette technologie. Bien que destiné à des professionnels, Geolink Acess constitue une alternative à l’étroitesse de la bande passante en Afrique.

L’Internet à haut débit, via le satellite, est une réalité en Afrique grâce notamment à Geolink Access. Développée par la société française Geolink, cette technologie est basée sur la norme de diffusion de télévision numérique par satellite DVB-RCS (Digital Video Broadcast-Return Channel by Satellite). La particularité de Geolink access relève du fait qu’il permet de renvoyer des données à haut débit. Capacité : 2 Mb/s à la réception et 128 Kb/s à l’émission. De par son coût, l’offre ne s’adresse qu’à des professionnels : entreprises ou cybercafés.

Rare et rapide

L’Internet par satellite est encore une denrée rare en Afrique mais il représente une réelle opportunité. Il permet de se connecter au Web dans des zones dépourvues de lignes téléphoniques et de réseaux terrestres de type ADSL ou câble. C’est fréquemment le cas des pays d’Afrique centrale, l’une des principales cibles de Geolink sur le continent, où le réseau filaire est souvent défectueux et où le pouvoir d’achat, grâce aux revenus du diamant, rend plausible la commercialisation de Geolink. Pour preuve, l’explosion des téléphones et autres joujoux satellitaires en République Démocratique du Congo. En outre, il y a très peu de bande passante en Afrique et l’ADSL n’existe pas. Bien que le câble SAT 3 (qui fournit la couverture ADSL) couvre l’Afrique, il est rendu inutile parce qu’indisponible dans les pays. C’est pourquoi l’entreprise souhaite  » désenclaver l’Afrique de manière numérique « , affirme Ana Gross, directrice de la Communication de Geolink.

Le Burkina Faso a été le premier pays, en mai dernier, à bénéficier de cette technologie dans le cadre d’un programme de soutien au développement des nouvelles technologies dans les pays en voie de développement, initié par l’Union Postale Universelle et financé par les Nations Unies. La Poste française a ainsi doté le Burkina de cyberkiosques interactifs. L’un installé à Ouagadougou, la capitale, et l’autre à Dinare, commune rurale située à 30 km. Le Sénégal devrait bientôt lui aussi, à Saint-Louis, disposer d’un cybersat, cybercafé qui bénéficie d’un accès Internet via le satellite.

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