Le gouvernement malgache rejette un plan d’aide conjoint de deux ministères au secteur privé


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Andry Rajoelina
Andry Rajoelina

Le ministère malgache du Commerce et de l’Artisanat et celui de l’Industrie ont conjointement rédigé, en partenariat avec les groupements du secteur privé du pays, un plan de sauvetage audit secteur fragilisé par les répercussions de la crise sanitaire du Coronavirus. Mais le conseil des ministres a rejeté le plan d’aide dont la rédaction a pris deux mois aux deux ministères. Aucun communiqué officiel n’a jusque-là été fait pour annoncer le rejet dudit plan. L’information a été annoncée par les acteurs du secteur privé, ce week-end.

Pour aider le secteur privé qui traverse une période difficile en raison des nombreuses répercussions économiques de la pandémie du Covid-19, le gouvernement malgache a adopté une mesure portant report des échéances fiscales des entreprises ; mesure vivement saluée par le secteur bénéficiaire, mais jugée insuffisante face aux besoins. Le plan d’aide sur lequel travaillent, depuis deux mois, le ministère du Commerce et de l’Artisanat et celui de l’Industrie, serait, selon les initiateurs, le plan de secours idéal pour tenir la pente. Plusieurs mesures y ont été proposées dont l’octroi d’une indemnité salariale aux citoyens en situation de chômage technique qui n’ont, de ce fait, pas de revenu. Mais le conseil du gouvernement a décidé de rejeter le plan en question.

« On est à la recherche de plus. Et le plus était dans le plan de mitigation qui a, en partie, été rejeté. Nous, ce qu’on cherche, c’est une réponse de l’Etat par rapport à ce fameux plan ou une communication par rapport aux mesures que l’Etat compte nous proposer. Et cette communication, on ne l’a pas. Ça nous fait mal. Ça nous frustre que l’on soit laissés pour compte et qu’on ne nous réponde pas », affirme Njaka Ramandimbiarison, un acteur du secteur touristique très fragilisé par la crise au Madagascar.

Obtenir l’intégration du volet social au plan global d’urgence

Le président du groupement des entreprises malgaches, Thierry Rajaona, regrette la décision du gouvernement et explique le bien-fondé de l’adoption du plan d’aide qui prévoit une indemnité chômage exceptionnelle. « Ce n’est pas les entreprises qu’on veut soutenir à travers ce dispositif, c’est un dispositif purement social pour le personnel des entreprises qui ont cotisé pendant des années, ont payé leurs impôts et en période de crise, il n’y a aucun soutien qui leur est proposé », s’indigne-t-il.

Mais les différentes fédérations du secteur privé n’entendent pas baisser les bras face à cet obstacle. Ils comptent continuer la lutte afin d’obtenir l’intégration d’un volet social au plan global d’urgence que le gouvernement présentera dans les prochains jours.

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