Le Gouvernement français justifie l’annulation du Dakar


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Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a justifié vendredi, l’annulation de la 30ème édition du rallye « Dakar » par l’existence de risques d’attentats terroristes en Mauritanie, étape importante de la compétition automobile qui devait partir samedi de Lisbonne, au Portugal.

« Nous prévenons les organisateurs : c’est dangereux. C’est une région incertaine traversée par des réseaux d’Al-Qaida au Maghreb », a-t-il déclaré à la presse. Selon M. Koucher, « les services français » ont rapporté d’autres incidents en plus de l’attaque mortelle contre une famille de touristes français et le raid contre une caserne de l’armée mauritanienne.

« Nous avons eu cet incident mortel, cette famille décimée et nous voulons prévenir parce qu’il y a eu d’autres incidents d’après nos services », a révélé M. Kouchner.

Avant lui, Laurent Vauquiez, porte-parole du gouvernement français, avait fortement déconseillé à tous les Français de se rendre « jusqu’à nouvel ordre » en Mauritanie. La mise en garde « vaut pour tous les Français comme pour l’organisation du Lisbonne-Dakar », avait insisté M. Vauquiez, assurant que le sujet a figuré jeudi à l’ordre du jour du Conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy.

Après une nuit de réflexion, la Amaury sport organisation (ASO), société organisatrice de la compétition, a annoncé vendredi matin l’annulation de l’édition du « Dakar » 2008. « Lorsque l’Etat français, à un niveau aussi élevé, vous met en garde et vous déconseille de maintenir l’épreuve, vous ne pouvez pas faire comme si rien n’avait été dit », a estimé Patrice Clerc, président de ASO.

Depuis son lancement en 1978, c’est la première fois qu’une édition du « Dakar » est purement et simplement annulée, souligne- t-on. Des étapes du rallye avaient déjà été « neutralisées » en 2000 et 2006 au Niger et au Mali, en raison de « menaces terroristes avérées ».

Près de 245 motos, 205 voitures et 100 camions devaient partir de Lisbonne pour arriver le 20 janvier sur les bords du « Lac Rose », dans la banlieue de la capitale sénégalaise.

Selon ses organisateurs, le « Dakar » 2008 devait consacrer l’internationalisation de la compétition automobile avec 70% d’équipages étrangers et seulement 30% de concurrents français.

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