Le fils du président tchadien Idriss Deby a été étouffé


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L’autopsie pratiquée lundi a révélé que Brahim Deby, le fils du président tchadien, est mort par asphyxie, probablement lors d’un guet-apens.
Redouté pour son comportement violent, le jeune homme condamné en France en 2006, était pour le moins controversé.

Le fils aîné du président tchadien, Brahim Deby, a été retrouvé mort lundi matin dans le parking de son immeuble de Courbevoie (Hauts-de-Seine). Le jeune homme aurait été victime d' »un guet-apens », a révélé ce matin une source proche de l’enquête. Plusieurs hommes cagoulés le pourchassant ont été filmés par les caméras de surveillance, mais leur identification sera très difficile précise l’AFP. C’est le gardien de sa résidence qui a découvert le corps vers 7h00. L’enquête avait été confiée dès lundi à la brigade criminelle. La mort par étouffement aurait été provoquée par de la poudre provenant d’un extincteur trouvé à côté du corps. « La plaie à la tête constatée par les policiers serait sans lien avec son décès », a précisé le parquet de Nanterre.

Condamné en 2006

Brahim Deby était déjà connu de la justice française. En 2006, il avait été condamné à six mois de prison avec sursis pour port d’arme prohibé et détention de stupéfiants. L’enquête se concentre donc sur l’entourage et les connaissances du fils Debby, en privilégiant une « affaire de droit commun » liée « aux activités sans doute délictueuses » de la victime, annonce l’AFP. Son écart de conduite avait été peu apprécié par son père qui l’avait alors relevé de son titre officiel de « conseiller technique à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à l’habitat ». La présidence tchadienne n’a pour le moment fait aucun commentaire sur cette affaire. A Paris, les services de l’ambassade se sont bornés à exclure à priori toute dimension politique dans ce décès. Présenté comme le successeur du président Idriss Deby, le jeune homme de 27 ans était redouté pour ses réactions violentes. A plusieurs reprises, il avait giflé des ministres et bafoué de hautes autorités.

A l’origine du ressentiment et de la révolte

Interrogé lundi par Reuters à Dakar, Makaila Nguebla, porte-parole de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), force armée rebelle opposée au pouvoir tchadien, a déclaré que Brahim Deby était à l’origine du ressentiment et de la révolte contre son père, au pouvoir depuis 17 ans. « Ils ont choisi l’option militaire au lieu d’être humiliés au Tchad », a-t-il précisé. « S’il y avait un remplacement de Deby ça ne pouvait être que lui. [Sa mort] va affecter le moral de son papa. L’année dernière son neveu, qui était chef d’état-major, a été tué et maintenant lui », a-t-il ajouté.

Photo : le président tchadien Idriss Deby

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