Le Davos des cultures à Versailles


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Globe terrestre
Globe terrestre représentant une partie de l'Afrique

Les deuxièmes  » Rencontres de Versailles « , qui auront lieu les 14, 15 et 16 juin 2001, en l’Opéra Royal du Château des Rois de France, ont pour thème  » Les grandes régions du monde et la mondialisation : les mémoires et les savoirs / Les pouvoirs / Les territoires « . Une géographie des cultures contemporaines face au défi d’une société de l’information globalisée.

Les économistes ne peuvent pas être les seuls à se préoccuper des conséquences de la mondialisation des communications et des échanges sur notre société. Il est également nécessaire que les hommes de culture se saisissent de ce défi, qui les concerne au plus haut point. Car les évolutions induites par la globalisation du commerce des oeuvres culturelles touchent à la fois nos modes de vie et nos représentations du monde, notre mémoire collective et la relation que nous entretenons avec notre héritage intellectuel, artistique et idéologique.

Telle est la conviction qui anime Hubert Astier, Président de l’établissement public du Château de Versailles, et qui le conduit à organiser, avec l’académicien français Eric Orsenna, ce rendez-vous de tout ce qui pense, réfléchit, écrit et crée, réuni en ce lieu mythique qu’est l’Opéra royal du Château de Versailles, symbole d’une théâtralisation du politique qui inaugurait, avec la culture comme outil, la mise en jeu du spectacle comme arme de représentation sociale. Esquisse encore grossière des jeux de miroir de la société de l’information…

Parrainé par l’UNESCO

Placées sous la haut patronage du Président de la République française, Jacques Chirac, et parrainées par le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, ces Rencontres rassembleront de nombreux ministres et intellectuels du monde entier, et notamment d’Afrique, représentant les écoles de pensées les plus diverses, afin d’aborder de manière plurielle et ouverte cette réflexion sur le vingt-et-unième siècle.

Comment nous définirons-nous demain ? Par rapport à quelles communautés, à quel territoire, à quelle filiation intellectuelle ? Quel sera le rôle des nouvelles technologies pour démocratiser et élargir la formation, l’accès à l’éducation, à la culture, faire progresser l’agriculture, l’alimentation et la santé, modifier l’organisation des pouvoirs à l’échelon mondial, comment se constitueront les sentiments d’appartenance et les effets des métissages ?

La culture fondement de l’identité

Ce n’est pas par son statut économique qu’un homme se définit. C’est par sa culture, sa langue, sa mémoire, les références qui l’ont aidé à se construire, la manière dont il se situe par rapport au reste de l’humanité. Le travail de définition de soi-même dans un environnement mondialisé éparpille tous les codes préétablis, les systèmes de reconnaissance auxquels nous sommes accoutumés. Autant dire que c’est un défi à la fois individuel et collectif. Il est temps que les hommes de culture prennent ce problème à bras-le-corps, et qu’ils contribuent à lui trouver de nouvelles solutions. Les solutions du vingt-et-unième siècle.

C’est à cet enjeu qu’Afrik.com est heureux de contribuer, en marquant symboliquement l’importance des réponses qui seront apportées pour l’avenir de l’Afrique, pour l’avenir et la fécondité des cultures de l’Afrique, parmi les autres cultures du monde. Nous serons donc à Versailles pour représenter le continent tout au long des Rencontres de Versailles : partenaires et parties prenantes de cette réflexion au service de notre aventure collective, l’aventure humaine, qui est d’abord et avant tout pensée, histoire, création… Et ensuite seulement, économie.

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