Élections législatives et locales Gabon 2025 : campagne lancée, 1600 candidats en lice


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Drapeau du Gabon
Drapeau du Gabon

Les Gabonais retourneront aux urnes les 27 septembre et 11 octobre pour élire leurs députés et conseillers locaux. Après la victoire du Général Brice Oligui Nguema à la présidentielle d’avril, ces scrutins marquent une nouvelle étape de la transition politique dans le pays. La campagne a été officiellement lancée mercredi 17 septembre par le ministre de l’Intérieur Hermann Immongault.

Après l’élection présidentielle du 12 avril remportée par le Général Brice Oligui Nguema, les Gabonais se préparent à se rendre une nouvelle fois aux urnes les 27 septembre et 11 octobre 2025 pour des élections législatives couplées aux locales. Ce mercredi 17 septembre, la campagne concernant ces scrutins a été officiellement lancée par le ministre de l’Intérieur Hermann Immongault.

Un engouement sans précédent selon le gouvernement

Après sa victoire écrasante à la présidentielle, le nouvel homme fort du Gabon a créé son parti politique, l’Union Des Bâtisseurs (UDB) qui, comme les autres partis politiques du Gabon – parmi lesquels le PDG fondé par l’ancien président Omar Bongo – a investi des candidats pour les élections législatives et locales du pays.

Il s’agit de 1 600 Gabonais qui se présentent pour occuper les 145 sièges de l’Assemblée nationale et 17 000 autres qui aspirent à devenir conseillers municipaux ou départementaux. Ces conseillers éliront plus tard au suffrage indirect les maires, les présidents des assemblées départementales et les sénateurs.

Le ministre de l’Intérieur, lors de la conférence de presse officialisant la campagne, a déclaré : « Jamais de mémoire de Gabonais, je n’ai vu des élections qui suscitent autant d’engouement », pour démontrer l’intérêt que les Gabonais portent aux élections dans le pays depuis le renversement de la famille Bongo du pouvoir.

Transparence et observation renforcées

Ce sont pas moins d’une vingtaine de partis qui espèrent siéger en tant que députés mais aussi en tant que conseillers municipaux et départementaux. Le ministre de l’Intérieur, afin de garantir la transparence et le bon déroulement des élections, a déclaré que « pour assurer une transparence totale conformément au Code électoral, le dépouillement se déroulera bureau de vote par bureau de vote en présence des représentants des partis, des candidats, des médias ainsi que des missions d’observation électorale. À ce jour, ce sont près de 1 500 observateurs électoraux déjà enregistrés ».

Cette campagne démarre alors que la Cour constitutionnelle, le 10 septembre dernier, s’était prononcée sur les recours déposés par des candidats écartés du processus par le ministère de l’Intérieur. Parmi les recalés figurent des personnalités importantes comme l’ancien leader syndical Jean-Rémy Yama, qui avait déjà été mis hors de course pour la présidentielle du mois d’avril, mais aussi François Ndong Obiang, actuel ministre de la Réforme et des Relations avec les Institutions.

Après que des dizaines de candidats ont été recalés des élections législatives et locales, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a exigé que les prochaines élections « se déroulent dans les mêmes conditions d’intégrité, de transparence et de paix » qu’en avril lors de l’élection présidentielle. « Maintenons le cap », a-t-il martelé pour le 27 septembre.

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Franck Biyidi est diplômé de l'IRIC (Institut des Relations Internationales du Cameroun) je suis spécialiste des relations internationales au sein de la Francophonie et de l'Union Africaine et de tout ce qui touche la diplomatie en Afrique francophone
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