La Société civile préoccupée par la crise électorale au Bénin


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Plusieurs organisations de la Société civile béninoise se disent, à travers une déclaration rendue publique à Cotonou, très préoccupées par la situation de crise que connaît actuellement le pays et qui laisse planer un doute sur l’organisation des élections locales, prévues le 20 avril.

Dans cette déclaration dont la PANA a obtenue copie, ces organisations recommandent aux acteurs impliqués dans le processus électoral de se rencontrer « pour discuter dans l’intérêt de tous des problèmes qui menacent la tenue à bonne date des élections plutôt que de se jeter des pierres » et rappellent à tous les acteurs institutionnels, politiques et sociaux, « la nécessité du respect des institutions ».

Tout en réaffirmant leur soutien inconditionnel à la Commission électorale nationale autonome (CENA) qui, « au-delà des personnes qui la composent, reste et demeure une institution de la République », elles rassurent tous les partis politiques, les candidats et les électeurs de leur engagement à assumer mieux que par le passé la surveillance du déroulement du processus électoral.

A chaque échéance électorale, déplorent-elles, « le peuple béninois et ses institutions démocratiques sont pris en otage par une organisation mélodramatique des élections, créant un climat de défiance, de suspicion, de méfiance et de sueurs froides ».

Nécessité de respecter les délais

Pour la Société civile, les tensions observées sont dues essentiellement au non respect des délais légaux et constitutionnels pour l’organisation des élections, aux querelles intestines alimentées par des intérêts personnels et partisans, « la forte politisation de la CENA » et l’utilisation à grande échelle des moyens de l’Etat comme appât électoral.

« Ces tergiversations, non seulement nuisent gravement à la fierté légitime que les Béninois éprouvent par rapport à leur système démocratique et à l’image du pays sur la scène internationale, mais aussi constituent une honte nationale et un recul dangereux par rapport aux succès et progrès enregistrés ces dernières années par le Bénin sur le chemin de la démocratie », déplorent ces organisations de la Société civile.

Tout en faisant observer que des élections mal organisées sont l’une des premières sources de conflit en Afrique et dans le monde, les OSC signataires de la déclaration exigent la tenue impérative des élections communales, municipales et locales le 20 avril prochain, conformément au calendrier électoral établi par la CENA.

« La crédibilité d’une démocratie dépend non seulement de la qualité de son processus électoral mais surtout de la tenue à bonne date de chaque élection », insiste la déclaration.

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