La piste salafiste évoquée dans l’assassinat des touristes français en Mauritanie


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Au moins trois islamistes mauritaniens sont âprement recherchés par les enquêteurs sur le meurtre, lundi, de quatre touristes français en Mauritanie, dans ce qui ressemble à un glissement de l’affaire vers la piste islamiste après celle du crime crapuleux qui avait jusqu’ici été privilégiée.

De source proche de l’enquête, on indique que trois personnes, dont Mohamed Ould Chabarnou et Mohamed Mahmoud Ould Sidi, présumés salafistes et acquittés récemment à l’issue d’un procès sur des ramifications du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) en Mauritanie, branche locale du mouvement terroriste algérien, sont recherchés dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat des quatre touristes français, lundi, près de la ville d’Aleg, dans le Brakna (sud-est). Le ministère de l’Intérieur mauritanien avait estimé lundi soir dans un communiqué que cette affaire relevait d’un crime crapuleux.

La nouvelle thèse repose sur l’arrestation de Mohamed El Mustapha Ould Abdelkader, alias Abou Said, une figure connue des milieux islamistes présumés actifs dans le pays, régulièrement arrêté dans différentes rafles ayant visé la mouvance au cours des trois dernières années.

Evoquant la même piste, le site d’information continue du quotidien « Nouakchott-Infos » affirme que la filière terroriste semble de plus en plus s’imposer: les enquêteurs cherchant trois autres islamistes salafistes: Sidi Ould Sidina (acquitté lors d’un récent procès), Mohamed Ould Chebarnou (récemment libéré par la police politique après plusieurs semaines de détention) et Mohamed Mahmoud Ould Sidi.

La même source fait état de l’arrestation du chauffeur du véhicule de marque Mercedes 190 ayant transporté les trois fugitifs vers la ville fluviale de Boghé (65 km au sud, frontalière du Sénégal) « qui aurait affirmé avoir loué ses services à deux autres suspects faisant l’objet de recherches, comme un élément supplémentaire de nature à donner plus de crédit à la piste terroriste.

Toutefois, aucune déclaration gouvernementale n’est encore venue accuser la nébuleuse islamiste.

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