La « démocratie monarchique » du Swaziland élit son parlement


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Les Swazis sont appelés aux urnes ce vendredi, afin de renouveler le Parlement. Un scrutin sur fond de boycott de l’opposition qui souhaite barre la route au roi.

Le Parlement au Swaziland est en passe d’être renouvelé. En effet, ce vendredi, les 415 000 électeurs du pays vont voter, afin d’élire un nouveau Parlement. Le scrutin va être marqué par le boycott de l’opposition au roi Mswati III, le dernier monarque d’Afrique qui interdit toute forme de partis politiques et s’oppose à toute réforme démocratique.

Réforme du système politique souhaitée par l’opposition

Les candidats doivent être approuvés et soutenir la monarchie. Les candidats aux 55 sièges de députés ont été désignés par les chefs traditionnels de ce petit royaume montagneux, enclavé entre l’Afrique du Sud et le Mozambique. Les militants ne sont pas seulement opposés au scrutin, ils exigent une réforme complète du système politique. Ils reprochent au système mis en place par le roi d’interdire les partis politiques, la liberté d’expression, la liberté d’association, la liberté de la presse ainsi que le droit de choisir un gouvernement. Ils accusent la police de torture et de brutalité.

En prélude à cette élection, Musa Dube, le secrétaire général adjoint du Parti communiste du Swaziland, a été arrêté le 14 septembre pour distribution de tracts appelant au boycott des élections. Il a été mis en accusation pour encouragement de la « sédition » du Swaziland. Son procès a été transféré à la Haute Cour de justice.

Le Swaziland, une « démocratie monarchique », selon le roi

Mswati III a récemment qualifié son système politique de « démocratie monarchique, le mariage entre le monarque et les urnes ». « Les urnes sont la volonté du peuple qui donne des conseils au roi, ce qui assure transparence et responsabilité », a déclaré le monarque. Certains électeurs semblent ne pas vouloir voir le système politique de leur pays modifié, c’est le cas Duduzile Mbhele qui estime que « les partis politiques, c’est bon pour le bruit et la violence », tandis que Machawe Dlamani considère ce système politique comme « obsolète ».

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